2023 en Aveyron : les ex-dirigeants de l'abattoir de Rodez condamnés après la diffusion d'une vidéo accablante de L214

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    Procès de l’battoir de Rodez : les anciens dirigeants condamnés Capture d'écran - Vidéo L214
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On poursuit notre rétrospective concacrée aux faits divers et affaires judiciaires par l'affaire du procès de l'abattoir de Rodez. Une vidéo de l’association L214 publiée en 2020 montrait des agneaux égorgés encore conscients. Le ministère de l’Agriculture avait suspendu l’agrément de la société qui le gérait, Arcadie Sud Ouest. Ses anciens dirigeants ont été condamnés en octobre.

Deux anciens dirigeants de l’abattoir de Rodez ont été condamnés en octobre 2023 à des peines allant jusqu’à six mois de prison avec sursis pour des actes de maltraitance envers des agneaux, dénoncés par une vidéo de l’association de défense des animaux L214.

Prison avec sursis et amendes

L’ancien directeur du site a été condamné à six mois avec sursis et 1 500 € d’amende, et le directeur général d’Arcadie Sud-Ouest – société qui gérait l’abattoir en juin 2020, lorsque la vidéo a été diffusée – à trois mois de prison avec sursis et 3 000 € d’amende.

Lors de l’audience, le 20 septembre, la procureure, Esther Paillette, avait requis six mois de prison avec sursis pour le directeur du site, considérant qu’il avait "laissé faire", mais pas de peine de prison pour le directeur général d’Arcadie.

Le directeur de la production du site a, pour sa part, été condamné à 1 000 euros d’amende et 2 000 euros avec sursis, la société ADR, exploitante de l’abattoir et filière d’Arcadie, à 10 000 €, et Arcadie Sud-Ouest à 40 000 €, des montants un peu inférieurs à ceux demandés par la procureure.

Une vidéo accablante

La vidéo, diffusée en juin 2020, montrait des agneaux issus de la filière roquefort en train d’être égorgés alors qu’ils semblaient encore conscients. Elle reprenait également des extraits d’un rapport des services vétérinaires de 2016, qui signalait déjà des pratiques de mise à mort non conformes à la réglementation. Après la diffusion de la vidéo, le ministère de l’Agriculture avait suspendu l’agrément d’Arcadie. L’abattoir avait ensuite été repris par une coopérative.

À l’audience, trois ans plus tard, l’ancien directeur du site, son directeur de production et le directeur général d’Arcadie avaient reconnu, devant le tribunal, "un non-respect des bonnes pratiques" et "des actes accidentels", qu’ils ont expliqués par un manque de personnel. "Les règles de bien-être animal sont minimes et on ne les respecte même pas", avait regretté Hélène Thouy, avocate de L214, partie civile dans cette affaire.

Le tribunal administratif de Montpellier avait condamné, en mai, l’État à verser 4 500 € à L214, pour avoir laissé se poursuivre les actes de maltraitance faute de contrôles suffisants.

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