Horaires, lieu de travail... Les salariés rêvent d'ultra-flexibilité

  • Les actifs voudraient pouvoir venir au bureau quand ils en ressentent le besoin, ou adapter ponctuellement leurs horaires de travail.
    Les actifs voudraient pouvoir venir au bureau quand ils en ressentent le besoin, ou adapter ponctuellement leurs horaires de travail. monkeybusinessimages / GEtty Images
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - L’avènement du télétravail a ébranlé de nombreuses certitudes managériales. Mais il apparaît comme la face émergée de l’iceberg. C’est la flexibilité poussée à l’extrême que recherchent désormais les salariés, selon un récent rapport américain.


Si le modèle 100% présentiel avec des horaires fixes reste la norme, le télétravail flexible et délocalisé constitue une attente de plus en plus forte chez les actifs. Ces derniers sont particulièrement intéressés par la possibilité de compresser leur temps de travail et d’expérimenter la semaine de quatre jours.

Les offres d’emploi mentionnant ce dispositif ont connu un boom de recherche de 68% depuis février 2023, comme l’indique le rapport Flexible Working de Flexa. Cette date n’est pas anodine puisqu’elle coïncide avec la date de publication des résultats d’une grande expérimentation sur la semaine de quatre jours menée au Royaume-Uni pendant six mois. Cette opération avait rencontré un franc succès puisque 92% des organisations qui y ont participé avaient choisi de poursuivre ce test.

Les entreprises, qu'elles soient basées au Royaume-Uni ou non, ont bien compris que ce modèle d’organisation peut être un atout phare pour embaucher des collaborateurs. Elles l’ont donc massivement déployé l’année dernière, ce qui a donné lieu à une augmentation des annonces de recrutement proposant des semaines de travail alternatives au dernier trimestre de 2023 par rapport à la même période en 2022. S'adapter aux besoins de chacun

Il y a fort à parier que cette tendance s’inscrive dans la durée. Pour cause, avoir la possibilité de travailler quatre jours, au lieu de cinq, est plus qu'un simple confort pour les salariés. C’est le signe d’une philosophie managériale basée sur la liberté, l’autonomie et la confiance. En instaurant ce mode d’organisation, l’entreprise prouve sa volonté d’être en adéquation avec les différents besoins et styles de vie de ses collaborateurs, ce qui renforce sa marque employeur. La semaine de quatre jours n’est pas la seule modalité de travail alternative qui intéresse les salariés. Les horaires flexibles en font aussi partie. Mais étonnamment, les actifs interrogés dans le cadre de l’étude de Flexa ne semblent pas vouloir en bénéficier à tout prix. La moitié d’entre eux disent être indifférents au fait qu'un employeur propose, ou non, des horaires de travail flexibles. "Cela suggère que lorsque d'autres dispositifs de flexibilité sont mis en place, qu'il s'agisse du choix du lieu de travail ou de modes de travail alternatifs, la flexibilité des horaires quotidiens n'est pas une préoccupation aussi importante", notent les auteurs du rapport.

Mais les actifs sont bien plus intéressés par la possibilité de pouvoir adapter leurs horaires de façon ponctuelle, que ce soit pour se rendre à un rendez-vous médical ou aller chercher leurs enfants à l’école. Ils accordent aussi de l’importance au fait de pouvoir travailler où bon leur semble. De manière générale, tout laisse à croire que l’heure est à l’ultra-flexibilité. Les actifs voudraient pouvoir venir au bureau quand ils en ressentent le besoin, ou adapter leurs horaires de travail à leur emploi du temps, afin de garder un équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle. Mais cette nouvelle approche du travail "à la carte" est un défi pour les employeurs. Elle implique de repenser en profondeur la relation entre l'entreprise et ses salariés pour que les exigences individuelles ne viennent pas affaiblir le collectif.

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