"L'apprentissage s'est imposé à moi" : Maël Testas, élu meilleur apprenti de France "ornemaniste"

Abonnés
  • Maël pose un regard modeste sur son début de carrière. Maël pose un regard modeste sur son début de carrière.
    Maël pose un regard modeste sur son début de carrière.
Publié le
Centre Presse Aveyron

Maël Testas, de La Rouquette (Aveyron), s’épanouit dans le métier de couvreur-zingueur qu’il apprend en alternance.

Meilleur apprenti de France après une médaille d’or départementale et une médaille d’argent régionale et pas la moindre étincelle de fierté !

Une découverte totale du métier de couvreur-zingueur

Pour Maël Testas, obtenir une telle distinction relève tout simplement de la normale, tout comme les semaines de six jours qu’il enchaîne apparemment sans effort. Normal aussi, le choix de s’orienter à l’issue de la 3e vers le métier de couvreur-zingueur sans rien connaître de la profession ! Et s’il est des jeunes personnes qui s’excuseraient presque de leurs talents, Maël fait assurément partie de celles-là.

"Un cursus chez les Compagnons"

"Je n’avais pas de goût pour les études et l’apprentissage s’est imposé à moi via un cursus chez les Compagnons du devoir et du tour de France."

C’est là que le jeune homme fait ses classes à raison de deux semaines de cours théoriques à Toulouse, en alternance avec six semaines d’immersion chez Itié Frères, charpentiers-couvreurs à Saint-André-de-Najac. "Et tous les jours, qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente, il effectuait les 46 kilomètres aller-retour en scooter !", précise son père Jacques, agriculteur à la Rouquette.

Et si la motivation se trouvait là, au-delà de faire du bel ouvrage, dans le simple plaisir de découvrir du pays ? "C’est vrai", s’anime Maël. "J’ai reçu l’écharpe et le bâton et mon tour de France a commencé l’an dernier à Annecy. Actuellement, je travaille à Brest en tant qu’aspirant. Nous changeons de ville tous les six mois tout en préparant le BEP sur deux ans. Pour la suite, j’ai émis trois vœux : Angers, Nantes ou Rennes. On verra bien mais c’est vrai : j’aime bouger !"

C’est ainsi : quand bien même ses anciens patrons se réjouissent de ses distinctions et continuent à suivre son parcours avec intérêt, quand bien même ses parents s’enthousiasment de ses résultats, Maël garde à 18 ans une tête bien faite et pose un regard modeste sur son début de carrière… Au point de ne pas avoir encore récupéré son "chef-d’œuvre" élaboré dans la catégorie ornemaniste : un épi de faîtage en zinc délicatement ciselé resté en attente à Lyon.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?