Le procès de Valentin Marcone, le "Rambo des Cévennes", s'ouvre ce mercredi presque trois ans après son double assassinat

Devant la Cour d'assises du Gard, le procès de Valentin Marcone s'ouvre ce mercredi 24 janvier 2024 pendant quatre jours. Le meurtre orchestré par ce père de famille avait marqué les esprits en 2021, dans la commune des Plantiers.

Valentin Marcone venait de débuter sa journée de travail à la scierie Teissonnière quand il a dégainé une arme et a tiré dans la tête de son patron, Luc Teissonnière. Il a ensuite abattu un de ses collègues. Valentin Marcone s'était volatilisé pendant quatre jours en forêt, activement recherché par les forces de l'ordre, ce qui lui avait valu le surnom de "Rambo des Cévennes".

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Une altération du discernement ?

L'état de santé de l'accusé sera au cœur du procès, rapportent nos confrères de Midi Libre, trois experts psychiatres passeront à la barre pour se prononcer. Valentin Marcone, qui venait au travail avec un gilet pare-balles et armé, semble en effet montrer des signes de paranoïa. L'accusé avait installé des caméras chez lui et dans sa voiture après avoir reçu de supposées menaces du frère de l'ancien maire.

Si une altération du discernement est établie lors du procès, Valentin Marcone pourra être condamné jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle. Sinon, il risque la perpétuité.

"Il est parti dans la forêt en me laissant seule"

L'épouse de l'accusé était sortie du silence pour la première fois en 2023, dans un entretien accordé au Parisien. Elle avait raconté avoir vu son mari rentrer à la maison après le double assassinat. "Valentin a mis sa veste de camouflage et a pris une arme. Il est parti dans la forêt en me laissant seule face à une situation où je ne maîtrise rien".

Avant cet événement, tout s'apparentait à "la vie banale d'un jeune couple avec enfant". Plus tard dans cette matinée de l'horreur, Valentin Marcone confessait en vitesse à sa femme : "J'ai fait une connerie : j'ai tué Luc et Martial".

Lors de l'instruction de Valentin Marcone, il avait dit avoir entendu une conversation entre son ancien patron et collègue, supposant de le licencier.