Revendications, conséquences... appel à la grève nationale des salariés d'EDF ce mardi, à quoi s'attendre ?

Les salariés d'EDF sont appelés à faire grève, mardi 30 janvier 2024. Pour quelles raisons et à quoi s'attendre ? On fait le point.

La question des salaires

Comme le rapporte TF1, c'est en raison des salaires que l'intersyndicale lance cet appel : elle réclame une négociation sur les salaires. "La colère envers la position de la direction sur les mesures salariales est bien présente", a réagi la CGT. Elle souhaite des mesures individuelles d'augmentation à hauteur de 2,3%. La CFE-CGC en demande 4%. Pour l'instant, les annonces font état d'une hausse de 1,5%.

La direction a, de son côté, fait part du "contexte d'endettement élevé du groupe", qui fait face à une dette de 65 milliards d'euros, dans une phase où la relance du nucléaire implique "un mur d'investissements", comme le rappelle Sud Ouest.

À quoi s'attendre ?

Cela signifie-t-il que des coupures de courant pourront animer la journée ? Négatif, les clients ne seront pas impactés : "les conséquences sont pour les finances de l'entreprise", a certifié Arnaud Barlet, secrétaire syndical central CFE-CGC pour EDF, assurant que ce 30 janvier sera ponctué par "des baisses de charge et l'arrêt des chantiers sur les réacteurs nucléaires qui sont en maintenance".

Même son de cloche côté direction, qui a pris la parole auprès de l'AFP : "Si RTE constate qu'il peut y avoir un déséquilibre en termes d'offre et de demande, il peut demander de remonter la charge d'un réacteur et les salariés sont tenus de le faire".

Quid des réacteurs

L'un des réacteurs de la centrale nucléaire de Cruas, en Ardèche, est en maintenance, l'établissement étant en grève depuis fin décembre. TF1 annonce que celle du Bugey, dans l'Ain, pourrait faire de même, ce mardi 30 janvier.