Grève des enseignants : des points de tension en Aveyron autour de la future carte scolaire

Abonnés
  • Plus d’une centaine d’enseignants se sont retrouvés, hier après-midi, devant la préfecture à Rodez.
    Plus d’une centaine d’enseignants se sont retrouvés, hier après-midi, devant la préfecture à Rodez. Ph.H.
Publié le
Philippe Henry

ce jeudi 1er févrierr, devant la préfecture à Rodez, un peu plus d’une centaine d’enseignants, de personnels de l’Éducation nationale, se sont retrouvés pour dénoncer des conditions de travail qui se dégradent. En moyenne, sur l’académie de Toulouse, la participation à ce mouvement de grève était de 18 %.

Ce vendredi 2 février, à l’issue du Conseil départemental de l’Éducation nationale (CDEN), les contours de la future carte scolaire, dans le premier degré, devraient apparaître plus clairement. La veille, lors de la manifestation des enseignants organisée devant la préfecture (lire ci-contre), Antoine Cantais, délégué SNuipp-FSU, contestait les choix qui "vont être faits entre fermeture et ouverture de classes, l’équilibre est fragile".

En effet, selon les premiers éléments, "car la carte scolaire est encore en cours de concertation", selon la Directrice académique des services de l’Éducation nationale, Claudine Lajus, l’Aveyron, comme "les autres départements de l’académie, n’est pas dans une situation où l’on doit rendre des postes". Résultat, conjugué avec la diminution du nombre d’élèves, le "taux d’encadrement dans certaines classes se trouverait renforcé". Cette baisse du nombre d’élèves devrait se poursuivre "encore dans les trois ans à venir, aussi loin que l’on peut se projeter".

Plusieurs points de frictions

Pour Antoine Cantais, cette annonce s’affiche en "trompe-l’œil, car le principal problème auquel on se heurte reste celui des professeurs remplaçants. Aujourd’hui, et cela reste la conséquence de plusieurs années, la situation est catastrophique". "En Aveyron, depuis le début de l’année scolaire, on comptabilise 450 journées d’enseignement perdues, faute de remplaçants", déplore le délégué SNuipp-FSU. De plus, plusieurs points "d’achoppements devraient apparaître dans les semaines à venir". Notamment à l’école Pierre-Puel d’Onet-le-Château, à l’école François-Fabié, à Decazeville, ou encore à Viviez où " le contexte est difficile et où des moyens supplémentaires devraient justement être mis", souligne Antoine Cantais. Se posent aussi les questions des moyens "dégagés afin de permettre d’inclure tous les élèves dans les classes. Aujourd’hui, la situation des AESH (les accompagnants d’élèves en situation de handicap) est catastrophique avec bien souvent des contrats de 24 heures par semaine, pour 800 € par mois", détaille le représentant syndical.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?