Vingt ans après, Facebook résiste malgré la concurrence

  • Malgré une réputation entachée, Facebook reste le réseau social le  plus utilisé pour s'informer.
    Malgré une réputation entachée, Facebook reste le réseau social le plus utilisé pour s'informer. Christophe SIMON / AFP
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - Facebook a vingt ans. Et malgré les controverses, les accusations et la concurrence accrue d'autres plateformes comme TikTok, la création de Mark Zuckerberg continue de régner sur les réseaux sociaux. Jugé démodé et figé dans son temps par les jeunes générations, Facebook reste tout de même présent dans la vie des socionautes, qui sont trois milliards à l'utiliser.


Utilisé par des étudiants d’Harvard à son lancement en février 2004, Facebook compte vingt ans plus tard trois milliards d’utilisateurs à travers le monde. En deux décennies, le réseau social fondé par Mark Zuckerberg a connu des hauts et des bas, des scandales et des polémiques à une adaptation hollywoodienne oscarisée. En 2024, Facebook reste l’une des plateformes sociales les plus populaires, malgré une image désuète, ringardisée par l’arrivée de TikTok (entre autres).

Selon le dernier Digital Report de We are social, sur les cinq milliards d’utilisateurs actifs de médias sociaux, trois milliards ont Facebook. Il est en 2024 le réseau social le plus utilisé au monde et sa base d’utilisateurs a augmenté de 3% en an, portée par une forte croissance en Asie du Sud-Est. A titre de comparaison, Facebook compte deux fois plus d’utilisateurs que TikTok (1,562 milliard) et devance YouTube (2,5 milliards), WhatsApp et Instagram (Deux milliards chacun).

Malgré tout, lorsqu’on demande aux socionautes leur plateforme sociale préférée, leur réponse se dirige plus vers Instagram (pour 16,5% d’entre eux) et WhatsApp (16,1%). Le réseau social de Mark Zuckerberg est cité à la troisième place, à égalité avec WeChat (12,8%), mais devant TikTok, préféré par 7,4% de personnes. Facebook est également troisième en termes de temps passé sur l’application. Entre le 1er juillet et le 30 septembre 2023, les internautes ont passé en moyenne 19h47 par mois. On est loin des 34h passées sur TikTok ou des 28h sur YouTube.

Autre signe de bonne santé, "Facebook a augmenté sa portée publicitaire mondiale de plus de 200 millions au cours des douze derniers mois, soit une croissance de 10,5 % d’une année sur l’autre", note le rapport.

Entre polémiques et l'après Facebook

Mais au royaume de Facebook, tout n’est pas rose. En vingt ans, le bébé de Mark Zuckerberg a traversé des zones de turbulences : le scandale Cambridge Analytica, accusation d’évasion fiscale et d’influence sur des élections, problème de modération, de désinformation… Sans compter les polémiques qui touchent l’ensemble des réseaux sociaux (dangerosité sur la santé mentale, propagation de fausses informations, protection des mineurs…).

Facebook est confronté depuis quelques années à une concurrence croissante d’autres plateformes, ce qui lui a valu une réputation de réseau social vieillissant, notamment avec l'émergence de TikTok. Pour tenter de rajeunir son image, Meta, groupe qui détient Facebook, a tenté d’améliorer son offre, en axant, notamment, davantage ses efforts sur la vidéo, à travers l’introduction des Reels par exemple.

Meta a par ailleurs décidé de multiplier ses activités avec d’autres produits, comme Instagram - lancé en 2010 et sous le giron de Meta depuis 2012 - qui rassemble aujourd’hui deux milliards d’utilisateurs, WhatsApp, racheté en 2014 et dont le développement serait une priorité en 2024, selon une étude de YPulse, ou Threads, lancé en juillet 2023 (et en décembre dernier en Europe).

Si Facebook demeure un réseau social toujours sollicité, Meta travaille depuis plusieurs années à sa succession. En 2012, juste avant l’entrée en bourse de Facebook, Mark Zuckerberg aurait distribué à ses employés un livre écrit par ses soins, "Facebook was not originally created to be a company" ("Facebook n’a pas été créé à l’origine pour être une entreprise"). L’ouvrage se terminerait, selon un article de Wired, par cette phrase : "Si nous ne créons pas la chose qui tue Facebook, quelqu’un d’autre le fera".

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