L'Aveyronnaise Belén Sénégas est tombée folle amoureuse de la Grèce… Et d’un Grec

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  • L’Aveyronnaise Belén Sénégas, avec Pavlos, son amoureux et futur mari.
    L’Aveyronnaise Belén Sénégas, avec Pavlos, son amoureux et futur mari. Reproduction L’Aveyronnais
Publié le
Emmanuel Pons

Passionnée depuis très longtemps par la culture antique, la jeune Decazevilloise a franchi le pas, en 2021, en choisissant de s’installer en Grèce. Pays où elle s’épanouit et où elle a rencontré l’amour.

Un coup de foudre. "La première fois que je suis allée en Grèce, je me suis tout de suite sentie chez moi. En rentrant, j’avais envie de remplir ma valise avec la Grèce !" Une révélation ou plutôt une confirmation. Car Belén Sénégas a toujours eu le goût pour la culture hellénique. Et latine. Elle qui a fait des études de lettres classiques à l’université Jean-Jaurès de Toulouse. "On était en colloc avec des copains de la fac. Au lieu de sortir en boîte, se souvient-elle, on traduisait Homère." Mais "c’est une formation en déclin, regrette-t-elle. On était très peu d’élèves très soudés et aussi très proches des profs."

La Grèce, par hasard

Et c’est un peu par hasard, durant l’été 2019, qu’elle découvre la Grèce. "Avec Dorian, un copain, on voulait partir pour l’Italie. Mais on n’a pas trouvé de billet. Alors on a décidé de partir pour Athènes. On était pétris de culture antique, les yeux grands ouverts. Et tout de suite, j’ai aimé le côté chaotique de la ville, se souvient-elle. Et puis les gens sont simples, faciles à approcher."

Belén Sénégas.
Belén Sénégas. Olivier Sénégas.

C’est aussi lors de cette première visite qu’elle rencontre Pavlos, son amoureux et futur mari.

Au retour de ce voyage, comme une confirmation de tout ce qu’elle portait en elle, Belén Sénégas, née à Rodez en 1997 avant de s’installer en famille à Decazeville, suit une université d’été, à Madrid, appelée Caelum pour Cursus Aestivus Latinitatis Vivae Matritensis. Des cours en grec et en latin.

Rentrée à Toulouse, elle commence à étudier le grec moderne avec son prof, Yannis. "J’adore cette langue, assure l’Aveyronnaise. Elle est belle, intelligente, inventive, efficace et très vivante… Une langue géniale !" Elle retourne plusieurs fois en Grèce, pendant la fac, pour "s’imprégner du pays, à travers ses auteurs, sa musique…" Ce pays qui ne lui sort plus de la tête. Elle ne pense alors qu’à une chose : repartir.

"Après le confinement d’avril 2021, j’en avais marre. J’ai dit à Dorian : "On s’en va". Notre plan, c’était de faire un petit tour d’Europe et de finir par la Grèce, raconte-t-elle. On devait commencer par l’Espagne. Et là, un nouveau confinement a été annoncé. Alors on a décidé d’aller directement à Athènes avant d’être coincés. Le vendredi soir, on a filé vers Marseille pour prendre l’avion et, dès le lendemain, on était à Athènes. On a suivi les cours de la fac à distance et on a vécu grâce à notre bourse jusqu’à la fin de l’année scolaire."

Un éloignement qui n’empêche pas la jeune Decazevilloise, en juin 2021, de décrocher brillamment sa licence de lettres classiques, mention très bien, avec félicitations du jury. Elle est aussi titulaire d’un Deug de grec moderne obtenu à Montpellier.

Un choc culturel

Là commence "le vrai choc avec la culture grecque", se souvient Belén Sénégas. Et grâce à la rencontre fortuite avec deux Français, un DJ et une étudiante en tourisme, chez lesquels elle se rend fréquemment, elle entre en contact avec des dizaines d’habitants. Et commence à travailler chez Teleperformance, un centre d’appels qui emploie des francophones chargés de contacter les clients de multinationales de la high-tech. "Ils ont fait tous mes papiers et ça m’a surtout permis de rencontrer de chouettes personnes, de diverses origines."

Elle suit en parallèle des cours de grec moderne à l’université.

Après deux années, l’Aveyronnaise est embauchée dans une librairie franco hellénique, Lexikopoleio.

Mais elle préfère finalement rejoindre TTEC où elle sera account manager, en charge d’un portefeuille de clients. "J’aime le côté humain et très varié de ce métier. Je peux passer en quelques minutes d’un cabinet d’avocats parisiens à une société aveyronnaise. Une fois, sourit-elle, un client a reconnu mon accent et s’est mis à me parler occitan. Il était content d’être tombé sur une Aveyronnaise."

Car même si Belén Sénégas n’envisage pas de revenir vivre en Aveyron, elle garde au fond d’elle cet attachement à son département d’origine. "Le truc qui me manque le plus, avec la famille, dit-elle, c’est la nourriture. Surtout les bons cabecous !"

Trois ans de pâtisserie

Avant la fac à Toulouse, Belén Sénégas a passé un CAP de pâtisserie, en apprentissage deux ans chez Cayla Alcouffe, à Decazeville puis une année au restaurant Le Vieux Pont à Belcastel. "Les profs du lycée ne comprenaient pas que je ne poursuive pas des études supérieures. Mais j’avais envie de travailler avec mes mains."

"Chez Cayla Alcouffe, se souvient-elle, j’ai appris la rigueur et l’amour du travail bien fait. Mais je commençais vers une ou deux heures du matin. C’était des horaires difficiles !"

"Un métier passion, très intéressant, stimulant" qu’elle exerce ensuite à Belcastel. "Là, c’était différent, je faisais du dessert à l’assiette pour le restaurant tenu par les sœurs Fagegaltier."

"Mais j’avais toujours aimé lire. J’avais envie d’étudier", souligne la Decazevilloise qui part finalement s’inscrire à l’université Jean-Jaurès.

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