Salon de l'agriculture : l'Occitanie se manifeste auprès d'Emmanuel Macron

  • Le président de la République Emmanuel Macron ce samedi 24 février, au Salon de l'agriculture, porte de Versailles
    Le président de la République Emmanuel Macron ce samedi 24 février, au Salon de l'agriculture, porte de Versailles MaxPPP
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Y. Po.

Ce samedi 24 février 2024, jour d'ouverture du Salon de l'agriculture, le Président Macron s’est entretenu avec des représentants de la région Occitanie.

Frédéric Cavagna, viticulteur en coopérative à Tornac, dans le Gard, et secrétaire général de la FDSEA du Gard, a pu faire entendre les doléances des vignerons coopérateurs, en lançant une phrase qui a marqué la matinée : "Je n’arrive pas à payer la cantine de ma fille."

"La viticulture en Occitanie est en faillite"

Après le débat, il explique : "J’ai voulu lui expliquer la réalité du terrain. Je ne suis pas le seul dans ce cas, la viticulture en Occitanie est en faillite. À titre personnel, je n’ai touché que 20 % de ma récolte 2022, toute ma récolte 2023 est en cave et je suis à quatre mois de rentrer ma récolte 2024. Avec quelle trésorerie je peux payer la cantine ?", lâche le vigneron, qui se pose la question d’arrêter le métier mais promet, avant, de se "battre jusqu’au bout".

"Qui a fait autant pour l’agriculture ?"

L’eurodéputée Renaissance, et vigneronne dans l’Hérault, Irène Tolleret a également été invitée à participer au débat improvisé et a trouvé un Président de la république "courageux, qui vous regarde dans les yeux. Qui a fait autant pour l’agriculture ?", demande-t-elle, filant la métaphore rugbystique pour que, "en pack, on parvienne à trouver du revenu permettant aux jeunes de s’installer et de rêver à un métier qu’ils aiment".

L'élevage : la filière oubliée

Puis lors de sa déambulation, Emmanuel Macron a pu faire une halte auprès de la filière roquefort et discuter avec des éleveurs de race Aubrac, Philippe Trigosse et Patrick Solignac, finalement très "fiers de pouvoir serrer la main du Président. En espérant que le message soit passé pour l’élevage, qui reste la filière oubliée", estiment-ils.

Yves Chassagny : rencontrer Emmanuel Marcon "pour parler plus sereinement"

À ce titre, le président de l’OS Race aubrac, le Cantalien Yves Chassany, a proposé de rencontrer Emmanuel Macron dans les prochains jours, "pour parler plus sereinement. Nous avons des solutions à lui faire valoir, car les mesures annoncées ne nous concernent pas vraiment. Il faut prioriser, pour défendre nos territoires ruraux très fragiles."

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