L’événementiel et la gastronomie : les deux casquettes de la Ruthénoise Théa Jouffre, installée près de Lyon

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  • Après une licence, un master et un MBA, Théa Jouffre a choisi de passer un CAP cuisine.
    Après une licence, un master et un MBA, Théa Jouffre a choisi de passer un CAP cuisine. Victor Pons
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Emmanuel Pons

Free lance dans le secteur de l’événementiel, la jeune Aveyronnaise se passionne pour la gastronomie. Avec le projet de monter une épicerie fine à Lyon.

Avant de revenir habiter dans la banlieue de Lyon, ville où elle a étudié et où elle a rencontré Tanguy, qui deviendra son mari, Théa Jouffre a pas mal bougé. Depuis Millau où elle est née, en 1993, avant de s’installer à Rodez alors qu’elle avait quatre ans. Et c’est non loin de là, à Bezonnes, commune de Rodelle, que nous nous sommes croisés, alors qu’elle effectuait un stage au restaurant La Table 42. Car la jeune femme, qui aura trente ans en juin, a pour projet d’ouvrir une épicerie fine dans la troisième ville de France, bien connue pour sa gastronomie.

Théa Jouffre
Théa Jouffre Victor Pons

Il faut dire que l’Aveyronnaise s’intéresse depuis quelque temps à ce domaine au point d’avoir passé, en 2022, un CAP cuisine. Et d’animer sa page Instagram (1), joliment baptisée "Les fines mouches", qui met en valeur les producteurs, les produits et qui présente des recettes. Elle qui était déjà titulaire d’une licence de langues étrangères appliquées (anglais, espagnol et russe) et d’un master en direction, organisation et production d’événements et d’un MBA en événementiel, communication et marketing.

Serveuse à Londres puis étudiante à Madrid

C’est d’ailleurs dans le secteur de l’événementiel qu’elle a commencé sa carrière. "Mais ça a un peu perdu de son sens après le Covid, regrette-t-elle. Trop de choses se passent désormais via internet, en ligne. C’est de l’événementiel digital. Moi, ce qui me plaît, c’est le contact humain, la découverte d’autres cultures, d’autres pays." Car le parcours de Théa Jouffre est en effet marqué par de nombreux séjours à l’étranger.

Théa Jouffre était récemment de passage à La Table 42, à Bezonnes.
Théa Jouffre était récemment de passage à La Table 42, à Bezonnes. Victor Pons

Le bac en poche, décroché au lycée François-d’Estaing de Rodez, l’Aveyronnaise, qui s’appelle encore Liron-Roux (2), part à Londres, "pour apprendre l’anglais". Elle sera serveuse durant un an et demi dans le pub The Blind Beggar, dans l’est de la ville. "Mais je me suis rendu compte que je voulais faire des études." Avant cela, elle s’envole pour le Costa Rica en mission humanitaire pour l’association Cepia, "tournée vers les enfants et les femmes".

Et c’est de retour en France qu’elle s’inscrit en licence, à la fac de Lyon.

"Je devais partir faire ma dernière année au Mexique mais j’ai rencontré Tanguy. Alors j’ai fait juste six mois là-bas et le reste à Madrid où il finissait ses études de chirurgien-dentiste."

En Espagne, elle obtient sa licence de LEA mention bien et décide de poursuivre par un master et un MBA à l’université Rey Juan Carlos.

Bientôt chez Bras à Laguiole

Le jeune couple décide ensuite de revenir à Lyon – "Je suis tombée amoureuse de cette ville !" – où Théa Jouffre travaille donc dans l’événementiel. D’abord salariée, se forgeant une bonne expérience professionnelle, elle a choisi, depuis début 2024, de s’installer à son compte. Elle conçoit et réalise des événements sur mesure pour ses clients, institutionnels, associatifs ou privés.

Tout en animant sa page Instagram et en s’occupant de son fils Achille, qui a fêté il y a peu son deuxième anniversaire. Et en continuant à "s’imprégner de plusieurs expériences", dans la restauration, avec le projet de monter une épicerie fine. Le prochain stage se déroulera d’ailleurs, en mai ou juin prochain, dans un établissement bien connu des Aveyronnais, et bien au-delà : Le Suquet, à Laguiole, à la table du chef Sébastien Bras, "mon chef préféré !".

 

(1) www.instagram.com/les.fines.mouches/
(2) Son père, Christophe Liron, artiste plasticien dans le Sud-Aveyron, fait partie de la famille de gantiers Guibert. Les parents de sa mère, Brigitte Roux, ont longtemps tenu le magasin Décorial à Rodez, où sa famille gère aujourd’hui la société de taxis et ambulances Roux.
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