Cour criminelle départementale : une première à Rodez ce jeudi 29 février !
Expérimentée depuis 2019 et généralisée par la suite, la cour criminelle fait son apparition à Rodez pour la première fois avec l'affaire du "gourou" d'Aubin jugé pour viols du jeudi 29 février au lundi 4 mars 2024 inclus.
Dans le berceau même du député Stéphane Mazars, ancien avocat du barreau qui sur les bancs de l’Assemblée avait imaginé cette nouvelle façon de juger des crimes aux côtés du Garde des Sceaux.
Cinq magistrats professionnels, pas de jury populaire
Composée de cinq magistrats professionnels, et sans jury populaire, la cour criminelle a pour ambition de désengorger les cours d’assises pour des faits punis de 20 ans de réclusion au maximum.
Saluée et critiquée
Des affaires de viols la plupart du temps, qui jusqu’alors pouvaient se retrouver "correctionnalisées". Cette nouvelle juridiction saluée par certains, critiquée par d’autres arguant la mort d’une justice rendue au nom du peuple par des citoyens, reprend durant les débats les mêmes codes que la cour d’assises avec la présence d’experts, d’enquêteurs de personnalité, de témoins, etc.
La première session aveyronnaise sera présidée par le magistrat montpelliérain, Charles Pinarel, habitué des cours d’assises.
Ironie du sort si l’on peut dire, Me Annabel Montels-Estève représentera la partie civile. Le collaborateur de l’ancienne bâtonnière, Me François-Xavier Berger, avait en son temps publié une tribune sur Mediapart et dans nos colonnes pour s’opposer à ces cours criminelles.
"Ne nous leurrons pas : l’expérimentation d’un tribunal criminel départemental à la place de la cour d’assises signe l’arrêt de mort du jury. Abattre un tel pilier, édifié sous la Révolution française, n’avait jamais été tenté auparavant si ce n’est sous Vichy… ", écrivait-il.
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?