Groupes de niveau en classes de 6e et 5e : à quoi va ressembler le dispositif à la rentrée de septembre ?

  • La réforme annoncée par Gabriel Attal est jugée stigmatisante.
    La réforme annoncée par Gabriel Attal est jugée stigmatisante. Centre Presse Aveyron
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Centre Presse Aveyron

Le gouvernement laisse aux établissements de la souplesse, mais aussi de l’autonomie.

C’est l’un des sujets de crispation au sein de la majorité. Nicole Belloubet a annoncé jeudi 7 mars un assouplissement du projet de groupes de niveau en français et en mathématiques prévu dès la rentrée prochaine en 6e et 5e. Tout en laissant planer des incertitudes sur l’application de cette réforme controversée. "Nous allons introduire une certaine souplesse pour les principaux de collège", a expliqué la ministre de l’Éducation nationale dans un entretien accordé au journal Le Monde.

Ainsi, a-t-elle poursuivi, "il appartiendra au chef d’établissement de voir à quels moments dans l’année il faut rassembler les élèves en classe entière, afin de réexaminer la composition des groupes".

Des "moments en classe entière"

Nicole Belloubet dit "croire à l’autonomie des établissements" et "faire confiance aux équipes éducatives". Mais "la confiance n’exclut pas les responsabilités", nuance la ministre. "Il y aura un travail avec les corps d’inspection pour voir si ce qui a été imaginé par les équipes répond bien à la commande de la constitution de groupes", prévient-elle.

En prévoyant ces "moments en classe entière", le gouvernement corrige donc le dispositif annoncé en décembre dernier par Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation, avant sa nomination à Matignon. Une organisation jugée stigmatisante et contre-productive par une bonne partie du monde enseignant qui réclamait son abandon.

Un enterrement de la réforme sans le dire ?

Une façon d’enterrer désormais pour partie la réforme controversée sans le dire ? Le gouvernement dément, lui, toute volonté de rétropédalage. "Aucune des mesures ne sera abandonnée, c’est bien l’intégralité du plan qui va se mettre en œuvre dès la rentrée, assure une source rue de Grenelle citée par Libération. Peu importe le nom que l’on donne à ces groupes, ce qui est essentiel pour la ministre, c’est qu’à la rentrée prochaine, en français et en mathématiques, les élèves de tous les collèges puissent avoir la possibilité de travailler en groupe tout au long de l’année."

Les modalités précisées d'ici à la fin de la semaine prochaine

Mais "dans le courant de l’année, il y aura des temps de regroupement de tous les élèves dans leur classe de référence", "afin de favoriser les brassages, d’éviter l’assignation dans un groupe pour un élève donné, de permettre la flexibilité des groupes", ajoute-t-on au ministère de l’Éducation nationale. Les modalités d’application concrètes de la réforme devraient être précisées d’ici à la fin de la semaine prochaine.

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