Pour la Montbazinoise Marion Pouzoulet, "l’économie sociale et solidaire est une solution aux crises"

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  • La jeune Aveyronnaise, ici en Espagne, intervient à travers le monde pour porter les valeurs de l’économie sociale et solidaire. La jeune Aveyronnaise, ici en Espagne, intervient à travers le monde pour porter les valeurs de l’économie sociale et solidaire.
    La jeune Aveyronnaise, ici en Espagne, intervient à travers le monde pour porter les valeurs de l’économie sociale et solidaire. Reproduction L’Aveyronnais
Publié le
Emmanuel Pons

La jeune Montbazinoise, qui poursuit sa thèse à Bordeaux, porte en elle des valeurs de respect, de tolérance et d’ouverture. Des valeurs qu’elle compte mettre, dans son futur métier, au service de l’économie sociale et solidaire, domaine dans lequel elle évolue dans le cadre de ses études.

C’est ça que je veux faire !" C’est alors qu’elle est lycéenne à La Découverte, à Decazeville, que Marion Pouzoulet découvre Sciences Po. Ce jour-là, un étudiant vient présenter sa filière aux jeunes Aveyronnais, dans le cadre d’un programme d’égalité des chances. "Cela permet de dédramatiser ce qui tourne autour de la vie étudiante, explique la Montbazinoise. Elle qui s’investit désormais au sein de l’association De l’Aveyron aux Grandes Écoles (1), dont elle est la présidente depuis septembre 2022, qui va au-devant des jeunes, notamment dans le cadre de salons étudiants. "On intervient auprès des lycéens pour leur dire qu’on peut être originaire de l’Aveyron et faire de grandes études", explique-t-elle.

Très investie dans l’économie sociale et solidaire

Le bac ES en poche, en 2016 – après être passée par l’école à Montbazens et le collège à Rignac – l’Aveyronnaise passe donc le concours d’entrée à Sciences Po Toulouse. Suivent deux ans dans la Ville rose avant une année partagée entre Toronto et Barcelone – "deux langues, deux cultures" – dans le domaine de l’économie sociale et solidaire. Elle poursuit avec un master spécialisé dans la gouvernance des relations internationales : "Comment fonctionne le système des Nations unies, de l’Union européenne, du point de vue des ONG [organisations non gouvernementales] et des institutions", précise Marion Pouzoulet.

En Colombie.
En Colombie. Reproduction L’Aveyronnais

Et c’est dans ce cadre qu’elle se rend à Bordeaux où est installée la Chaire Territoires de l’économie sociale et solidaire (ESS). Ce premier pas dans la recherche l’encourage à continuer vers le doctorat à Sciences Po Bordeaux. "Je suis actuellement en troisième année. C’est de longues études mais j’ai la chance de faire beaucoup de terrain grâce au contrat Cifre (2)."

Marion Pouzoulet, en Espagne.
Marion Pouzoulet, en Espagne. Reproduction L’Aveyronnais

Déjà huit années d’études, si on compte le master, pour la jeune femme. "On est seulement deux ou trois de ma promo à avoir choisi la recherche", note l’Aveyronnaise qui occupe actuellement le poste salarié de chargée de mission plaidoyer international pour l’association ESS Forum international. "J’ai notamment participé, en amont, avec mon association, à la préparation de documents dans le cadre de la reconnaissance de l’économie sociale et solidaire par l’AG des Nations unies, explique-t-elle. C’était beaucoup de boulot !" Un travail, donc, mais, au-delà, des convictions pour la Montbazinoise qui l’assure : "L’ESS est une des solutions aux crises que nous traversons. Elle a d’ailleurs joué un rôle important pendant la pandémie de Covid."

Marion Pouzoulet, en Colombie.
Marion Pouzoulet, en Colombie. Reproduction L’Aveyronnais

Travailler à l’international

Pour la fin de ses études mais pas de son engagement, la jeune femme, qui envisage de terminer sa thèse "en 2025", dit avoir "quelques contacts, pour l’instant, mais rien n’est fixé. J’ai envie de mettre mon expérience au service d’organisations à l’international". Elle qui a déjà beaucoup voyagé, dans le cadre de sa thèse. En Belgique le mois dernier, mais aussi en Corée du Sud, au Sénégal, au Canada, en Colombie, en Espagne, en Grèce… D’ailleurs, une mappemonde est en bonne place près de son bureau.

Au Canada.
Au Canada. Reproduction L’Aveyronnais

Tout un symbole pour Marion Pouzoulet qui n’oublie cependant pas d’où elle vient. Ce petit coin d’Aveyron, près de Montbazens, où elle a grandi, avec sa petite sœur et ses parents agriculteurs, "dans le respect et la tolérance". Une famille d’accueil qui a hébergé "jusqu’à quatre enfants" confiés à l’aide sociale à l’enfance.

C’est sans doute pour cela que la jeune Aveyronnaise porte en elle ces valeurs de solidarité, d’accueil et d’ouverture…

(1) delaveyronauxgrandesecoles.fr
(2) Convention industrielle de formation par la recherche, un dispositif qui subventionne toute entreprise qui embauche un doctorant pour le placer au cœur d’une collaboration de recherche avec un laboratoire public. Les travaux doivent préparer à la soutenance d’une thèse.
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Les commentaires (1)
crigal Il y a 1 mois Le 14/03/2024 à 15:27

Bravo mademoiselle pour votre parcours