"Paris aime son terroir et aime l’Aveyron" : la deuxième édition de Mont-Aveyron, le festival aveyronnais de Montmartre, à Paris, revient en 2025

Abonnés
  • L’épreuve du plus long fil d’aligot, remportée par l’équipe de Guillaume Roche, s’est déroulée le 24 juin dernier sur la place des Abbesses.
    L’épreuve du plus long fil d’aligot, remportée par l’équipe de Guillaume Roche, s’est déroulée le 24 juin dernier sur la place des Abbesses. L'Aveyronnais - Emmanuel Pons
Publié le
Propos recueillis, à Paris, par Emmanuel Pons

La première édition de Mont-Aveyron, les 24 et 25 juin derniers, avait réuni des milliers de visiteurs, le temps d’un week-end, sur la place des Abbesses, dans le célèbre quartier parisien de Montmartre. Mais malgré ce beau succès, le festival aveyronnais n’aura pas lieu en 2024. Pour mieux revenir en 2025, explique Benjamin Riot, président du Cercle aveyronnais de Montmartre et membre du comité d’organisation de Mont-Aveyron.

Après le succès de la première édition de Mont-Aveyron, en juin dernier, le festival sera-t-il renouvelé en 2024 ?

C’est une question qu’on nous pose souvent. Huit mois après Mont-Aveyron 2023, on a encore des retours extraordinaires ! Les gens ont vraiment adhéré, que ce soit les exposants qui ont joué le jeu, les partenaires qui nous font confiance et bien sûr la Fédération des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs, et les institutionnels toujours présents. Sans oublier les très nombreux visiteurs qui se sont déplacés lors de ce week-end exceptionnel ! Tout cela est très positif. Mais, et c’est une décision qui a été difficile à prendre, il n’y aura pas d’édition 2024.

A lire aussi : EN IMAGES. Premier Mont-Aveyron à Montmartre : pari réussi pour les Aveyronnais, la fête se poursuit ce dimanche

Comme vous le savez, Paris accueille les Jeux Olympiques cet été, ce qui va bouleverser notre quartier des Abbesses, cette année.

Aux manettes de cette première édition de Mont-Aveyron, le trio Thierry Campion, Franck de Bona et Benjamin Riot.
Aux manettes de cette première édition de Mont-Aveyron, le trio Thierry Campion, Franck de Bona et Benjamin Riot. Emmanuel Pons

Cela complexifie aussi le montage d’un dossier auprès de nos institutions, notamment pour la sécurité, mais aussi en termes de coût, pour équilibrer notre budget. C’est pourquoi, avec Franck de Bona et Thierry Campion, nous avons décidé que la prochaine édition de Mont-Aveyron aurait lieu en 2025.

Cela va nous permettre de garder une qualité et une motivation sans égale pour rendre cette édition unique, à la hauteur du succès qu’a connu la première, en 2023.

L’épreuve du plus long fil d’aligot ne sera donc pas olympique…

J’aimerais bien que la coupe du monde du plus long fil d’aligot devienne aussi un événement mondial, mais on est un peu trop jeunes (rires). Et puis cette année de plus permettra aux candidats de pouvoir s’entraîner. D’ailleurs, j’appelle les compétiteurs qui voudraient tenter de battre le record de 5,80 m [détenu par l’équipe de Guillaume Roche], en extérieur et constaté par huissier, avec un cahier des charges très précis, à venir participer. On les attend à Montmartre !

L'équipe de Guillaume Roche, vainqueur de l'épreuve du plus long fil d'aligot.
L'équipe de Guillaume Roche, vainqueur de l'épreuve du plus long fil d'aligot. Emmanuel Pons

A lire aussi : Premier Mont-Aveyron à Paris sur la butte Montmartre : pari réussi pour la grande famille des Aveyronnais et tous leurs amis

Avez-vous arrêté une date pour Mont-Aveyron 2025 ?

La date précise sera annoncée lors du prochain marché des pays de l’Aveyron, organisé à Bercy en octobre prochain.

Déjà des pistes de travail pour la prochaine édition ?

L’Aveyron est multiple, de Villefranche-de-Rouergue à Sévérac et de Millau à Laguiole. Des territoires qui ont chacun leur identité au sein d’un même département, au nord de l’Occitanie. Et pour Mont-Aveyron, on a aussi l’intention de revendiquer cet héritage occitan. Et au-delà avec les Auvergnats, dans le Nord-Aveyron, dans le Cantal et jusqu’au Puy-de-Dôme…

L’idée, c’est d’élargir l’événement et d’inviter nos voisins, qui partagent la même culture, à se joindre à nous.

Beaucoup de participants m’ont déjà annoncé qu’ils allaient revenir. Certains artisans ont même regretté d’avoir loupé le premier Mont-Aveyron. Ils ne pensaient pas que ce serait un tel événement !

Après, il faut qu’on élargisse, qu’on se renouvelle. Y compris dans l’organisation. J’ai envie de transmettre, de passer le relais pour que la relève soit assurée… Même si je peux toujours donner un coup de main, au sein du comité d’organisation.

À l’honneur sur France 5

"Toi l’Auvergnat, quand tu mangeras" : tel est le titre du documentaire diffusé ce mardi sur France 5, consacré, comme son nom l’indique – avec un clin d’œil à Georges Brassens – à la gastronomie auvergnate. Et Aveyronnaise puisque les premières images ont été tournées lors du premier Mont-Aveyron qui s’est déroulé en juin dernier. On y retrouvera donc le concours du plus long fil d’aligot mais aussi un portrait de Christian Valette, figure de l’Aveyron à Paris et une visite du buron de Camejane, sur l’Aubrac. "Des sujets riches, des portraits, des rencontres", se réjouit la réalisatrice du documentaire, Frédérique Mergey qui s’était auparavant intéressée à la gastronomie bretonne.

"Toi l’Auvergnat, quand tu mangeras", sur France 5, mardi 19 mars à 21 h 05.
Et en replay sur le site france.tv
Pour les premières images, c'est ici

Je pense aussi qu’on peut encore mieux mettre en valeur l’Aveyron au sein de Montmartre, notamment auprès des restaurateurs. Il faut que tout le quartier vive, le temps du festival, au rythme de l’Aveyron. Pour cela, on doit améliorer notre communication auprès des bars, des hôtels, des restaurants… Que tout Montmartre soit aux couleurs de l’Aveyron. Ce serait super ! Avec le soutien des élus municipaux de l’arrondissement qui nous ont suivis pour la première édition.

L’idée, c’est bien sûr de rendre à l’Aveyron ce qu’il nous donne mais rendre aussi à Montmartre ce qu’il nous apporte. On a déjà eu la participation de la confrérie locale, la messe à l’église Saint-Pierre… Il faut aller encore plus loin.

Et toujours avec ce même état d’esprit propre aux Aveyronnais, qu’ils soient installés à la capitale ou ailleurs, ou restés en Aveyron. Paris aime son terroir. Et aime l’Aveyron. Rendez-vous en 2025 !

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Sur le même sujet
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?