Aveyron : malgré les difficultés, l’association d'aide aux victimes Adavem multiplie les actions

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  • Les chiffres de l’association ont été dévoilés lors de l’assemblée générale.
    Les chiffres de l’association ont été dévoilés lors de l’assemblée générale.
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Fondée en 1997, l’association œuvre sur l’ensemble du département pour la défense des victimes et pour proposer des séances de médiation, agréée par la Cour d’appel de Montpellier. Si durant l’année 2023 une hausse des activités a été constatée, l’Adavem est toujours en proie à des difficultés financières qui pourraient entraver ses missions.

L’année dernière, un nouveau chapitre s’est ouvert pour l’Adavem (Association d’aide aux victimes et à la médiation). Avec l’aménagement dans de nouveaux locaux, rue Séguy à Rodez, l’association de défense des victimes a pris une nouvelle dimension. Lors de son assemblée générale qui s’est tenue récemment, ss responsables et la présidente Martine Mananet ont rappelé que ce changement "doit permettre de nous rendre plus visibles et plus accessibles. Surtout, nous allons pouvoir offrir aux professionnels qui travaillent à nos côtés des espaces de travail dédiés".

Dans un même temps, l’Adavem a fait évoluer son organisation afin de mieux intégrer ses partenaires locaux. Ainsi, en 2023, les comités locaux d’aide aux victimes, pilotés par le préfet et le procureur de la République, ont été relancés. "Nous avons également pour objectif de mieux faire connaître nos actions concernant la médiation familiale", explique Rémy Sévigné, le directeur de l’Adavem.

Là encore, il s’agit de répondre à une demande croissante pour résoudre les conflits familiaux. Tant du côté des familles que de l’institution judiciaire. Un total de 676 entretiens ont été réalisés en 2023, contre 625 l’année précédente, et 232 séances de médiations familiales (197 en 2022). Sur le même sujet, treize séances d’information ont été organisées, y compris en milieu carcéral. L’Adavem ambitionne de rendre ce service toujours plus accessible.

D'autres missions d'auditions de mineurs

Le service des espaces de "rencontres enfants-parents" a été aussi renforcé par l’ouverture d’une journée supplémentaire à Rodez, "par la stabilisation des professionnelles qui interviennent sur ce dispositif". Cet espace répond à une demande croissante, de l’ordre de 30 % par rapport à l’année précédente (1 635 rencontres réalisées). "La collaboration avec la mairie de Villefranche-de-Rouergue, pour trouver un nouveau site, montre l’engagement des partenaires à nous soutenir", se félicite Rémy Sévigné.

Aussi, l’Adavem a continué ses missions d’auditions de mineurs, "une initiative essentielle pour intégrer la voix des enfants dans les décisions judiciaires qui les concernent", soulignent les responsables de l’association. Trois auditrices ont ainsi travaillé, sous la direction du juge des affaires familiales de Millau.

L’Adavem s’est également engagé dans une démarche de professionnalisation de ses équipes. Seulement, l’association est confrontée à des difficultés budgétaires qui "influencent nos perspectives", déplore Rémy Sévigné. "Durant cette année, nous allons devoir être particulièrement vigilant, précise Martine Mananet, la directrice. Des ajustements pourraient s’avérer nécessaires, contraignant l’association à reconsidérer ses interventions." Malgré les difficultés, l’association poursuivra ses actions, avec "nos partenaires qui ont renouvelé leur confiance".

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