"Pris pour des pigeons", "une arnaque" : le gouvernement s’attaque à la "shrinkflation", de quoi s’agit-il ?
Le phénomène de "shrinkflation" est actuellement très largement commenté, par plusieurs membres du gouvernement notamment. De quoi s’agit-il ?
C’est un phénomène qui est nettement commenté, notamment par des membres du gouvernement, à l’approche de la fin du mois d’avril : la "shrinkflation". Pourquoi, et de quoi s’agit-il.
Olivia Grégoire, Bruno Le Maire…
C’est dans un premier temps Olivia Grégoire, qui a évoqué ce phénomène. Jeudi 18 avril 2024, auprès des lecteurs de Ouest-France, la Ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation, elle a parlé de la "shrinkflation" comme d’une "façon délibérée de prendre les consommateurs pour des pigeons". Dans un communiqué publié par le gouvernement, en date du 19 avril, Bruno Le Maire va dans le sens de sa collègue : "La pratique de la shrinkflation est une arnaque ! Nous y mettons fin. Je veux rétablir la confiance des consommateurs".
De quoi s’agit-il ?
La "shrinkflation" est une pratique qui consiste à réduire la quantité des produits, sans en faire réduire le prix. S’il est très largement pointé du doigt par les associations de consommateurs, cet agissement est, au contraire, approuvé par les industriels. Comme le rappelle BFM TV, il leur offre la possibilité de faire face à la flambée des coûts, observée depuis plus de 24 mois.
Que va-t-il se passer ?
En marge de ce même communiqué cité plus haut, le ministère de l’Économie parle ainsi, concernant cette "shrinkflation", d’une réglementation de "l’information des consommateurs sur l’augmentation des prix des produits dont la quantité a diminué".
Ainsi, l’arrêté du 16 avril 2024, "qui sera publié dans les prochains jours au Journal officiel", stipule que "l’information des consommateurs relative à l’évolution à la hausse des prix des produits ayant subi une baisse de quantité" sera obligatoire, à compter du 1er juillet 2024.
Un affichage sur les produits concernés
Comment cette identification se matérialisera-t-elle ? "Cette information devra être apportée par les distributeurs dans les grandes et moyennes surfaces, à proximité immédiate des produits concernés", répond le ministère. "Elle devra figurer dans ces magasins physiques durant les deux mois qui suivent la date de commercialisation des produits industriels alimentaires et non alimentaires concernés".
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