Les opéras ouvrent leurs portes au public les 11 et 12 mai

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AFP

Chanter, danser, participer à des quiz lyriques ou des ateliers de costumes: l'opéra se met à la portée de tous samedi et dimanche pour la 7e édition de "Tous à l'Opéra".

Une centaine d'opéras en Europe et 25 en France ouvrent leurs portes au public les 11 et 12 mai pour cette opération lancée en 2007, dont la mezzo Sophie Koch est la marraine cette année.

"Tous à l'Opéra" invite le public à visiter les maisons d'opéra, mais aussi à participer à des répétitions publiques, concerts, ateliers de costumes et maquillage, visite des coulisses ...

On pourra ainsi assister gratuitement aux répétitions de La Traviata" à Angers-Nantes Opéra, de "Roméo et Juliette" à Avignon, de "Mârouf Savetier du Caire" à l'Opéra Comique, des "Pêcheurs de Perle" à Strasbourg ou encore de "La Flûte enchantée" à Toulon.

Récitals et concerts sont au programme à Massy, Bordeaux, Dijon, Nice, Metz ... A Lyon, les danseurs du ballet de l'opéra et du Pockemon Crew donnent un spectacle en plein air, après avoir organisé des ateliers de hip hop (Place de la Comédie) et avant un grand bal.

Rouen prépare la révolution, avec un atelier public et un concert hommage au chant révolutionnaire.

Un peu partout, des "flashmobs" invitent le public à chanter en faisant intervenir des chanteurs lyriques parmi la foule dans des lieux publics, comme à Caen. Limoges et Lyon organisent des karaoké lyriques, et Compiègne, Nancy et Bordeaux des quiz. L'opéra national du Rhin organise une "grande brocante" salle Ponelle à Strasbourg, avec costumes, accessoires, programmes, affiches etc.

Le programme complet des initiatives, où la participation du public est reine, est accessible sur www.tous-a-lopera.fr et www.opera-europa.org.

L'opéra garde une image élitiste, en dépit d'une forte présence en région et d'une politique de subvention active, qui permet au prix des places d'être sensiblement inférieur en France à ceux des grands pays européens (le prix moyen était de 22 euros en 2011).

"Les difficultés s'amoncellent dans la culture en Europe, et cela pèse sur les co-productions", a constaté lors de la présentation Laurent Hénart, maire adjoint de Nancy et président de la Réunion des opéras de France (ROF), organisatrice de la journée.

"Il faut défendre l'opéra en particulier, car il faut avouer que c'est le secteur le plus consommateur de subventions publiques", a-t-il souligné, craignant une baisse de soutien de l'Etat et des collectivités locales, fragilisées par la crise.

L'Opéra de Paris et dans une moindre mesure l'Opéra Comique concentrent 80% de l'aide de l'Etat. En province, les opéras sont principalement financés par les communes (70%) devant l'Etat (moins de 13%), les régions (environ 12%) et les départements (près de 4%).

Les 25 opéras de la ROF (6.700 emplois permanents) ont totalisé 3.166 levers de rideaux en 2011, dont 32% de représentations lyriques, attirant un total de 2,4 millions de spectateurs. L'opéra jouit d'un taux de fréquentation de 93%.

Source : AFP

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