Intempéries: 7 morts par noyade dans le Sud, 3 blessés graves

  • Un éclair parcourt le ciel au-dessus de Bordeaux, le 26 juillet 2013
    Un éclair parcourt le ciel au-dessus de Bordeaux, le 26 juillet 2013 AFP - Nicolas Tucat
  • Vue prise le 27 juillet 2013 d'une maison endommagée après la chute du toit d'une église à Pauillac, blessant une femme de 70 ans
    Vue prise le 27 juillet 2013 d'une maison endommagée après la chute du toit d'une église à Pauillac, blessant une femme de 70 ans AFP - Nicolas Tucat
  • Des employés de la SNCF dégagent les branches d'arbre tombées sur des rails, le 27 juillet 2013 près de Pauillac
    Des employés de la SNCF dégagent les branches d'arbre tombées sur des rails, le 27 juillet 2013 près de Pauillac AFP - Nicolas Tucat
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AFP

Sept personnes ont péri noyées dimanche sur le littoral de l'Hérault et trois personnes étaient dans un état critique après les intempéries qui ont balayé la France ce week-end, où quatorze départements restaient en vigilance orange aux orages selon Méto-France.

Les sept noyés, tous des hommes âgés de 42 à 73 ans, ont été victimes de vents violents ayant provoqué une forte houle et des lames de fond. Ils ont "bravé l'interdit", ont déclaré les gendarmes, alors que les drapeaux rouge ou orange étaient sortis et que la préfecture avait mis en garde dès vendredi contre les risques de noyade.

Depuis vendredi, neuf personnes au total sont décédés dans l'Hérault dans ces circonstances.

Les noyades de dimanche se sont produites sur six plages, à Palavas (un homme de 70 ans originaire de Tulle), La Grande-Motte (un homme de 40 ans), Valras-Plage (un homme de 70 ans), Vendres (un homme de 50 ans et un autre entre 50 et 60 ans), Carnon (un homme de 57 ans) et Sète (un homme de 52 ans).

Vendredi, la mer avait fait une première victime, un homme de 47 ans. Un autre homme de 42 ans, qui s'était noyé à Palavas vendredi mais avait été transporté à l'hôpital de Montpellier, est décédé dimanche. Une femme de 50 ans se trouvait toujours dans le coma dimanche soir à l'hôpital de Montpellier. Elle s'était noyée dimanche matin vers 10H00 au Cap d'Agde.

Quatorze départements en vigilance orange

Après les violents orages qui ont balayé la France ce week-end, trois personnes restaient hospitalisées dans un état grave dimanche soir.

En Champagne, un homme de 75 ans était dans un état critique mais stable au CHU de Reims, à la suite de l'effondrement à Joinville (Haute-Marne) samedi soir, d'un chapiteau, qui a fait 30 blessés, dont six grièvement.

A la suite de cet accident, douze personnes (10 à Saint-Dizier et 2 à Reims) étaient toujours hospitalisées, a indiqué à l'AFP le sous-préfet de Saint-Dizier, Thilo Firchow. Une cellule psychologique sera mise en place lundi matin à la mairie de Joinville, a-t-il ajouté.

"J'ai vu le ciel devenir tout noir et menaçant. Soudain, il y a eu un grand coup de vent qui s'est engouffré sous la bâche du chapiteau", a raconté Line Chateaudeau, 60 ans. "C'était effrayant".

Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet. La Haute-Marne avait été placée en vigilance jaune aux orages violents par Météo-France samedi soir, alors que les départements voisins étaient en vigilance orange. Les rafales qui ont soufflé sur Joinville ont atteint 130 km/h, a précisé M. Firchow.

L'Ouest du pays a aussi été durement touché. Un facteur a été frappé par la foudre dans la rue à Nantes. Il a été hospitalisé et se trouvait dimanche "dans un état stationnaire, toujours critique", a appris l'AFP auprès de la préfecture.

A Pauillac, où une pointe de vent à 165 km/h a été enregistrée, une femme de 70 ans a été grièvement blessée, prise sous les décombres de sa maison sur laquelle est tombé le clocher de l'église. Transférée samedi vers le CHU de Bordeaux, elle était toujours dimanche en réanimation.

Après une nuit harassante pour les pompiers, policiers et services de secours, les régions du Nord-Pas-de-Calais, de Picardie, et les départements de l'Allier, des Ardennes, de l'Aube, de l'Aveyron, du Cantal, de la Marne, de la Nièvre, du Puy-de-Dôme, du Tarn et de l'Yonne n'étaient plus concernées dimanche en milieu de journée par l'alerte orange, a indiqué Météo-France.

Le mauvais temps s'étant déplacé, 14 départements du Sud-Est et du Centre-Est étaient en vigilance orange dimanche.

"A partir de la fin de journée et au cours de la nuit prochaine, des orages violents sont attendus de l'Hérault à la Lozère, à la Haute-Loire et la Loire, puis à la Vallée du Rhône, à l'Isère et à l'Ain, et enfin à la Savoie et à la Haute-Savoie", a annoncé Météo-France dans un bulletin à 16H00.

"Ils s'accompagneront de foudre, parfois de grêle ou de fortes rafales de vent. Les cumuls de précipitations associés seront élevés, atteignant parfois 80 à 110 mm, la plus grosse partie pouvant tomber en moins de 6 heures", indiquait Météo-France.

L'activité orageuse devrait faiblir ensuite durant la matinée de lundi.

25.000 foyers sans électricité

Environ 25.000 foyers restaient privés d'électricité dimanche en début de soirée, contre 220.000 au plus fort du week-end, a annoncé ERDF, qui vise un retour à la normale lundi.

L'objectif est de rétablir l'alimentation de tous les foyers lundi "dans la journée", a précisé le gestionnaire de réseau dans un communiqué.

La situation est redevenue normale en Aquitaine, l'une des principales régions touchées dans la nuit de vendredi à samedi. En revanche, 4.000 foyers en Charente et 1.000 en Charente-Maritime, départements très affectés dès samedi, restaient sans courant.

En Normandie, 15.000 foyers du Calvados, de l'Eure et de la Seine-Maritime, touchés par les orages dans la nuit de samedi à dimanche, étaient également concernés, ainsi que 3.000 foyers dans l'Aveyron et 2.000 dans les quatre départements de Champagne-Ardenne.

ERDF a mobilisé 1.500 techniciens de ses effectifs et d'entreprises partenaires. 100 groupes électrogènes et 90 tonnes de matériels ont été acheminés sur les différents chantiers.

Source : AFP

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