Valls à Marseille dans l'après-midi après un 13e meurtre

  • Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, à Avion le 19 août 2013
    Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, à Avion le 19 août 2013 AFP - Philippe Huguen
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AFP

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a annoncé qu'il se rendrait mardi après-midi à Marseille, où un nouveau règlement de comptes mortel a eu lieu lundi soir et où il annoncera des moyens supplémentaires pour la police.

"Aujourd'hui même, cet après-midi, je vais me rendre de nouveau à Marseille, à l'Estaque", le quartier populaire où la victime a péri lundi soir criblée de balles, a déclaré M. Valls sur BFMTV et RMC.

Lors de ce déplacement, le ministre annoncera notamment l'octroi de moyens supplémentaires à la police locale.

"Nous allons (...) donner des moyens supplémentaires à la police judiciaire. J'en ai parlé" au patron de la PJ marseillaise, "il a besoin de postes supplémentaires d'enquêteurs pour aller au cœur de ces trafics" de drogue qui gangrènent la ville, a précisé M. Valls, sans vouloir préciser le nombre de postes concernés.

Depuis l'élection de François Hollande, "nous avons mis des moyens considérables: 230 policiers et gendarmes de plus" à Marseille, a-t-il fait valoir, "alors que les années précédentes", sous Nicolas Sarkozy, "on avait supprimé 175 postes de policiers".

Il a défendu les "résultats" obtenus sur le terrain dans la cité phocéenne, "c'est le paradoxe", avec "la délinquance quotidienne qui baisse" et le "démantèlement de trafics de drogue", "mais c'est vrai qu'à Marseille, c'est plus spectaculaire". "Il y a eu 11 règlements de comptes à Marseille depuis le début de l'année. L'année dernière à la même époque, il y en avait eu 17", a-t-il souligné, rappelant que "la moitié de Marseille est en zone de sécurité prioritaire".

Selon le décompte de l'AFP, il s'agit du 13e règlement de comptes mortel recensé dans la ville et sa région depuis début 2013, après une année 2012 particulièrement sanglante (24 morts dans les Bouches-du-Rhône), un chiffre auquel il faut rajouter dix blessés dans neuf tentatives.

Pour le ministre, "Marseille est une ville qui a été abandonnée pendant des années, par l'Etat comme par les collectivités territoriales de Marseille, et notamment la municipalité".

"La moitié de Marseille, ce sont des quartiers populaires, des cités. Elles ont été abandonnées, ces cités, en matière de sécurité, d'école, de lutte contre la pauvreté et la précarité", a-t-il accusé.

M. Valls s'en est pris aux élus locaux: "Il y a une surenchère notamment de la part des élus" avant les primaires socialistes et les élections municipales prévues l'année prochaine, a-t-il jugé, "il y a des municipales au mois de mars à Marseille comme ailleurs, et il y a une course à celui qui en fait le plus".

Quant à l'UMP Jean-Claude Gaudin, "qu'a fait le maire de Marseille ?", a-t-il demandé. "Il a fallu que ce gouvernement se mette en place et que je décide de mettre le paquet sur Marseille (...) pour que Jean-Claude Gaudin décide enfin d'un plan de vidéoprotection pour toute la ville - ça ne concernait que le centre-ville -, décide enfin, progressivement, de mettre en place une police municipale qui n'existait pas" et doit "être armée", a-t-il lancé.

Source : AFP

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