Nourrissons morts à Chambéry: un 4ème décès, en mars, joint au dossier

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AFP

La justice enquête sur le cas d'un quatrième bébé, mort en mars à l'hôpital de Chambéry, nourri comme les trois autres nouveau-nés décédés en décembre dans le même hôpital avec une poche de nutrition Marette.

"Il s'agit d'un bébé qui est mort au mois de mars, pas du tout à la même période, pour lequel l'hôpital s'interroge et pour lequel la famille nous a saisis", a indiqué M. Robin, confirmant une information de RTL et du Dauphiné Libéré.

"J'ai fait un (réquisitoire) supplétif vendredi dernier et la juge d'instruction (du pôle santé de Marseille) Annaïck Le Goff est saisi du cas de ce bébé", précise le procureur.

M. Robin évoque des "questions" sur le cas de ce bébé, notamment une "ressemblance des symptômes et la rapidité avec laquelle le bébé est décédé".

Le bébé a été nourri avec une poche du même type que celles mises en cause pour les trois autres nourrissons et produites par le même laboratoire, Marette, situé à Courseulles-sur-mer (Calvados), a-t-il également confirmé.

"Il avait reçu une poche de nutriment de ce laboratoire, mais pas du même lot", a précisé la ministre de la Santé Marisol Touraine.

Des analyses effectuées sur 10 poches alimentaires d'un lot suspect, destinées aux nouveau-nés du service de néonatologie à Chambéry, avaient montré une contamination pour six d'entre elles par "un seul et même germe" qui n'était pas encore connu à ce jour.

Les six poches de nutrition contaminées provenaient toutes d'un lot de 137 poches fabriquées le 28 novembre par le laboratoire Marette - donc postérieurement au décès de mars - et qui ont été retirés dès l'apparition des premiers soupçons d'anomalie le 17 décembre dernier.

"Il s'agit d'une nouvelle bactérie, de la grande famille des entérobactéries, d'origine environnementale (c'est-à-dire qu'on peut trouver dans le sol, l'air ou l'eau) et qui donc n'a pas encore de nom", avait expliqué le professeur Jean-Claude Manuguerra, de l'Institut Pasteur, qui a procédé à son identification sur les souches provenant de Chambéry.

Les autorités sanitaires avait annoncé le 7 janvier la suspension de la production du laboratoire Marette après la découverte d'une "contamination massive" de poches fabriquées par ce laboratoire.

Chloé, Théo et Milie sont morts les 6, 7 et 12 décembre dans le service de réanimation néonatale de l'hôpital de Chambéry. Un quatrième nourrisson, qui présentait des symptômes identiques, a pu être sauvé in extremis.

"Il est trop tôt pour savoir si les causes de la mort de ce bébé sont les mêmes" que pour les trois autres, a souligné Mme Touraine, précisant que le nourrisson était comme eux décédé dans le service de réanimation néo-natale de l'hôpital.

Elle a indiqué avoir "lancé une enquête sur l'organisation au sein de l'hôpital de Chambéry": "Nous avons besoin de poursuivre l'enquête" dont les premiers résultats seront dévoilés "probablement en milieu de semaine prochaine", a-t-elle poursuivi.

Source : AFP

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