Observation directe des premières secousses du Big Bang

  • L'amas de galaxies Abell 2744, le plus jeune et lointain jamais observé, vu le 8 janvier 2014 par le téléscope spatial Hubble tel qu'il était il y a 3,5 milliards d'années
    L'amas de galaxies Abell 2744, le plus jeune et lointain jamais observé, vu le 8 janvier 2014 par le téléscope spatial Hubble tel qu'il était il y a 3,5 milliards d'années Nasa/Esa/AFP
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AFP

Des physiciens américains ont révélé lundi la première détection directe des ondes gravitationnelles primordiales, les toutes premières secousses du Big Bang qui a marqué la naissance de l'Univers, une avancée majeure en physique.

L'existence de ces ondulations de l'espace-temps, premier écho du Big Bang, prévues dans la théorie de la relativité d'Albert Einstein, témoignent de l'expansion extrêmement rapide de l'univers dans la première fraction de seconde de son existence, une phase appelée l'inflation cosmique.

"La détection de ce signal est l'un des objectifs les plus importants en cosmologie aujourd'hui et résulte d'un énorme travail mené par un grand nombre de chercheurs", a souligné John Kovac, professeur d'astronomie et de physique au Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics (CfA), responsable de l'équipe de recherche BICEP2 qui a fait cette découverte.

"C'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin mais à la place nous avons découvert un pied-de-biche", a dit le physicien Clem Pryke de l'université du Minnesota, co-leader de l'équipe.

Pour le physicien théoricien Avi Loeb, de l'Université de Harvard, cette avancée "apporte un nouvel éclairage sur certaines des questions les plus fondamentales à savoir pourquoi nous existons et comment a commencé l'univers".

"Non seulement ces résultats sont la preuve irréfutable de l'inflation cosmique mais ils nous informent aussi du moment de cette expansion rapide de l'univers et de la puissance de ce phénomène", explique-t-il.

Cette percée en cosmologie a résulté d'observations, avec le télescope BICEP2 situé dans l'Antarctique, du fond diffus cosmologique, un faible rayonnement laissé par le Big Bang.

De minuscules fluctuations fournissent des indices de l'univers dans sa toute première enfance. Ainsi de petites différences de températures à travers le ciel révèlent où le cosmos était plus dense et où se sont formées des galaxies et des amas galactiques, expliquent ces scientifiques.

Source : AFP

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