Après un «super» Giro, Alex Geniez attend son Tour

  • 13e au général, Alexandre Geniez n'a pas démérité sur le Giro.
    13e au général, Alexandre Geniez n'a pas démérité sur le Giro. Repro CP
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Aurélien Parayre

Entretien. 13e du général final et après avoir «engrangé beaucoup d’expérience», le grimpeur aveyronnais de la FDJ.fr, Alexandre Geniez, n’est pour autant pas assuré de disputer sa deuxième Grande Boucle en juillet. 

13e du général final et après avoir «engrangé beaucoup d’expérience», le grimpeur aveyronnais de la FDJ.fr, Alexandre Geniez, n’est pour autant pas assuré de disputer sa deuxième Grande Boucle en juillet. Entretien.  

Alors que vous avez terminé le Giro dimanche à la 13e place du général (à 27’ du vainqueur Quintana), quel bilan tirez-vous de ces trois semaines passées de l’autre côté des Alpes?  

Intéressant. J’avais beaucoup de doutes, d’appréhensions quand on m’a proposé de m’aligner sur ce tour (son premier Giro, NDLR). La météo, une course hyperdure, de nouvelles routes, un départ en Irlande... Au final, j’ai été agréablement surpris. Ça a été un super Giro, aussi bien pour l’équipe (trois victoires au sprint et maillot rouge pour Nacer Bouhanni, NDLR) que pour moi qui ai engrangé beaucoup d’expérience et vu des choses incroyables comme ces murs de neige de 3 mètres de haut dans certains cols. Et cette 13e place est satisfaisante.

L’objectif avant le départ, c’était un top 20. Puis je me suis aperçu que je pouvais faire mieux. Je regrette un peu de ne pas m’être focalisé sur le général plus tôt car j’ai perdu quelques minutes sur des erreurs bêtes durant les premiers jours de course. D’un autre côté, je regrette aussi un peu de ne pas m’être plus mouillé, de ne pas avoir pris plus de risques. C’est toujours plus excitant. Mais le général, c’était important. 

Justement. Votre cœur a longtemps balancé entre jouer une victoire d’étape et le général. Quand avez-vous fait le choix ?

Disons qu’en fin de deuxième semaine, j’ai compris qu’il y avait un coup à jouer au général. Et à partir de l’étape du Stelvio (étape n°16 et de haute montagne qu’il a terminée à la 14e place, NDLR), on a dû penser uniquement au général. C’est pour cela que je n’ai pas bougé dans la dernière semaine. Pourtant, il y avait des opportunités en pagaille.

Le «patron» de la FDJ.fr, Marc Madiot, a réuni toute l’équipe mardi à Paris pour évoquer le prochain Tour de France. Qu’est ce qui est ressorti de ce rendez-vous ?

On connaît les 13 coureurs présectionnés .

«L’Équipe» révélait hier que les deux sprinteurs Démare et Bouhanni, qui ne sont pas forcément copains, pourraient se retrouver tous les deux sur le Tour...

Ils (les dirigeants, NDLR) hésitent à composer la sélection avec un ou deux sprinteurs. Thibaut (Pinot, NDLR) sera leader de l’équipe et quatre coureurs seront chargés de l’épauler lors des étapes de plaines.

Il lui faudra bien des lieutenants en montagne également...

Oui. Mais Thibaut a dit qu’il avait besoin de plus de mecs en plaine qu’en montagne. Et vu le profil du Tour, et notamment des 10 premiers jours où de grosses chutes sont à attendre, je le comprends tout à fait.

Et craignez-vous que la FDJ.fr se mue dans le futur en équipe bâtie pour les sprints ?

Non, car il y a la place pour tout le monde. Et Marc (Madiot, NDLR) a de l’intérêt pour les grimpeurs. L’équipe a aussi tout intérêt à être polyvalente. En tout cas, il va y avoir un beau suspense jusqu’au 22 juin au soir (rires).

Ne pas participer à la Grande Boucle, ce serait un coup dur pour vous ?

Oui et non. Oui, car j’aimerais y être, évidemment. Le Tour c’est «la» grande fête du cyclisme. Une course incomparable avec les autres. Mais du côté strictement sportif, ça peut aussi être un Tour galère, avec 10 premiers jours de plat et des pavés pas très excitants.

Quel est votre programme ces prochaines semaines ?

Déjà du repos pour bien récupérer durant une dizaine de jours avant de reprendre l’entraînement. Je ne sais pas encore si je ferai ensuite la route du Sud, du 20 au 22 juin. Puis il y aura les championnats de France (26 au 29 juin, NDLR). Que je sois au Tour de France ou pas, j’irai ensuite au Tour de Pologne (du 3 au 9 août, NDLR) où je suis persuadé qu’il y a des places à aller chercher. 

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