Philippe Gombert, Agentol conquis par le Brésil

  • Entre supporters français (ici Philippe Gombert) et suisses, l’ambiance était conviviale. Entre supporters français (ici Philippe Gombert) et suisses, l’ambiance était conviviale.
    Entre supporters français (ici Philippe Gombert) et suisses, l’ambiance était conviviale. Repro
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Maxime Raynaud

Carnet de voyage. Le stoppeur du FC Agen est rentré lundi d’un voyage de 5 jours au Brésil et à Salvador de Bahia où il a notamment pu assister au carton français face à la Suisse (5-2). De l’ambiance incroyable à la pauvreté et aux manifestations, il raconte.

Le 8 mai dernier, devant 3 000 spectateurs, Philippe Gombert, stoppeur du FC Agen, refermait à 44 ans le livre d’une carrière amateur avec une coupe de l’Aveyron. Pour ce qui est de son amour du foot et du sport en général, il y a en revanche fort à parier qu’il n’est pas prêt de couper. Surtout après ce qu’il vient de vivre: cinq jours au Brésil, pendant le Mondial, dont un à assister en loges du stade de Salvador de Bahia à la balade tricolore face aux Suisses (5-2) !

Hospitalité et maillot «inédits»

Qui dit mieux? Pas lui en tout cas. "J’en ai vu des événements sportifs, acquiesce ce fan de moto et notamment du GP de Catalogne dont il est un spectateur assidu depuis plusieurs années. Et même des matches de foot, en Ligue des champions ou en Ligue1. Mais là, ce Mondial est une vraie fête. Et dans ces conditions, je crois que ça n’arrive qu’une fois dans une vie." Pour l’Agentol, cette fois-là, c’était donc vendredi dernier. Le mercredi, après un vol, il avait d’abord découvert le Brésil. Et ses habitants à l’hospitalité pas si légendaire. Surtout envers les Français.

"Ils nous aiment bien. Même s’ils ne veulent plus nous croiser depuis la victoire face à la Suisse et que les maillots bleus sont quasiment introuvables à l’exception d’“inédits” aux couleurs étranges, se marre-t-il. Ils sont vraiment branchés foot. Même dans les taxis, à la place des GPS, ils ont des télés où tu peux regarder les matches. En fait, la seule fois où je les ai vraiment vus siffler, c’est quand il y avait un supporter argentin !" Les yeux encore pétillants, l’Aveyronnais, qui a croisé Éric Di Méco ou Basile Boli au pays du football, raconte également "le très bon esprit au stade et en-dehors. Je n’avais jamais vu ça, cette entente entre tous les supporters, Français comme Suisse".

"Ce pays est une poudrière"

Mais il n’oublie pas non plus l’envers du décor. L’"insécurité" et ce Brésil que les caméras du Mondial omettent la plupart du temps sciemment. "Ils sont capables de faire se côtoyer le très grand luxe et la très grande pauvreté. C’est assez incroyable, reconnaît-il. Sur place, en parlant avec les Brésiliens, on a senti que ce pays est une poudrière. Il ne vaudrait mieux pas que la Seleçao soit rapidement éliminée." D’ailleurs, les manifestations, Philippe Gombert les a vues de ses propres yeux."Ils les contiennent à 1 km du stade mais en passant, on voit les banderoles. Et ce qui est marrant, c’est qu’à côté des “Fifa, go home”(1), il y avait des pancartes “Vive la France” tenues par les mêmes personnes. Ça prouve bien qu’ils aiment ce Mondial." L’Agentol aurait bien prolongé un peu plus l’ivresse et les soirées à la «casa France», café aménagé spécialement par la FFF. Dès mardi pourtant, il a repris le cours de sa vraie vie avec le retour au travail. Mais le virus, lui, n’est pas prêt de disparaître.

[NOT](1) «Fifa, rentre chez toi».

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