Villefranche: le malaise s'installe dans les commerces

  • La vitalité du commerce est une question cruciale pour la bastide. Et les commerçants se sentent toujours trop peu écoutés par les élus.
    La vitalité du commerce est une question cruciale pour la bastide. Et les commerçants se sentent toujours trop peu écoutés par les élus. Centre Presse
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Pierre Côme

Economie. Une manager du commerce embauchée il y a un an, qui démissionne, et la dynamique souhaitée par la mairie semble aujourd'hui au point mort. Pour les commerçants, des actions essentielles sont à mener afin que l’activité commerciale ne périclite davantage dans la bastide.

L'activité commerciale dans la bastide est-elle menacée? Les commerçants se posent la question. Dernièrement, Morgane Kernino, manager du commerce engagée par la Ville, a démissionné. Un fait qui n’étonne pas Vincent Barthe, libraire et coprésident de l’association "Commerces en bastide". "C’était une erreur de casting. Nous, notre souhait c’était d’avoir un relais auprès de la mairie pour faire passer nos idées. Il n’en a rien été", déclare-t-il. Le libraire regrette que les projets proposés par les commerçants soient restés sans réponse.

Actions à long terme et dialogue

"Ces projets sont des actions à long terme et qui nécessitent un dialogue. Il s’agit notamment de rencontrer des franchiseurs et de les convaincre de s’installer dans notre ville. Aujourd’hui, le nombre de locaux vides est trop important. Rien que dans la rue Marcelin-Fabre, dix devantures sont fermées!", déclare-t-il. "Les problèmes sont posés mais, à l’Hôtel-de-Ville on semble botter en touche", ajoute-t-il.

"Trop d'erreurs commises"

L'un de ces problèmes concerne le stationnement. "Depuis que la place Notre-Dame est interdite aux véhicules, le chiffre des commerces baisse. La dernière boutique qui a fermé pour cette raison est le magasin de téléphonie SFR", dit-il. Selon les commerçants villefranchois et le coprésident de "Commerces en bastide", trop d’erreurs ont été commises.

"De la poudre aux yeux"

Alors qu'on lui parle de l’annonce faite par la mairie, lors du dernier conseil municipal, de dégager une somme de 100.000 euros pour aider à la modernisation de commerces, sa réponse est directe. "C’est de la poudre aux yeux. Vu les besoins du commerce à Villefranche, ce n’est pas avec cela que l’on va arriver à quelque chose. Il faut du concret! Ailleurs, il existe des conventions qui sont signées et qui lient commerçants et mairie pour la reprise de locaux. Chacun avec des engagements précis. Ce serait une hypothèse de travail", assène-t-il.

"J’ai parfois l’impression que la mairie nie la réalité des choses. Dans les jours qui arrivent, notre association rencontrera les élus pour faire le point", conclut-il. Contactée sur le sujet, la mairie, par la voix de son premier adjoint, Laurent Tranier, n’a pas souhaité faire de commentaire. Mais il a toutefois déclaré: "Un travail de réflexion est engagé afin de proposer des actions dans le domaine du commerce". À suivre…

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