Confirmation de 10 ans de prison requise en appel contre Djamel Beghal

  • Croquis d'audience réalisé le 04 janvier 2005 au tribunal correctionnel de Paris, montrant Djamel Beghal lors de l'ouverture du procès d'un réseau de terroristes islamistes
    Croquis d'audience réalisé le 04 janvier 2005 au tribunal correctionnel de Paris, montrant Djamel Beghal lors de l'ouverture du procès d'un réseau de terroristes islamistes AFP/Archives - Laurence de Vellou
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Centre Presse Aveyron

L'accusation a requis mardi la confirmation de la condamnation à 10 ans de réclusion de l'islamiste Djamel Beghal, jugé en appel à Paris pour un projet d'évasion d'un des auteurs de la vague d'attentats islamistes de 1995 en France.

La cour d'appel de Paris rendra sa décision le 2 décembre.

S'il a reconnu avoir été au courant du projet d'évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem, ancien membre du Groupe islamique armé (GIA algérien) condamné en 2002 à perpétuité pour son rôle dans l'attentat à la bombe à la station RER Musée d'Orsay à Paris en octobre 1995 (30 blessés), Beghal a nié comme en première instance toute implication directe.

Beghal, franco-algérien déchu de sa nationalité française, était assigné à résidence dans le Cantal en 2010 après avoir purgé une condamnation, initialement accusé d'un projet d'attentat contre l'ambassade des Etats-Unis à Paris et condamné notamment pour liens présumés avec Al-Qaïda après un long séjour an Afghanistan.

Belkacem détenant illégalement un portable en prison, les enquêteurs avaient placé sur écoutes les deux hommes, qui s'étaient rencontrés en détention. Ils avaient lancé un coup de filet en mai 2010, saisissant notamment une kalachnikov et des munitions chez un complice, et dans la cellule de Belkacem des "recettes de poison", notamment pour fabriquer la très dangereuse toxine du botulisme, dont il a affirmé ne pas savoir d'où elles venaient.

Belkacem et Beghal avaient été condamnés en décembre dernier respectivement à 12 et 10 ans de prison, avec périodes de sûreté des deux tiers, pour le projet d'évasion. Ils avaient en revanche été relaxés des accusations de projet d'attentat. Six complices poursuivis pour la seule tentative d'évasion avaient été condamnés à des peines moindres. Seul Beghal a fait appel.

L'avocat général, qualifiant Beghal de "cheville ouvrière" du projet d'évasion, a demandé la confirmation du jugement, y compris la relaxe pour l'entreprise terroriste, ne jugeant pas possible "d'établir la culpabilité de Beghal de façon certaine".

Me Bérenger Tourné, pour la défense, a plaidé la relaxe, estimant que si son client reconnaissait être au courant du projet d'évasion, l'accusation reposait uniquement sur "quatre écoutes téléphoniques dans lesquelles il (Beghal) louvoie sans jamais donner suite".

Source : AFP

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