Gaz: pas d'accord entre Kiev et Moscou à Bruxelles

  • Le commissaire européen à l'Energie Gunther Oettinger face à la presse le 29 octobre 2014 à Bruxelles
    Le commissaire européen à l'Energie Gunther Oettinger face à la presse le 29 octobre 2014 à Bruxelles AFP - Thierry Charlier
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Centre Presse Aveyron

Les négociations engagées depuis mercredi à Bruxelles entre l'Ukraine et la Russie pour tenter de régler leur contentieux gazier n'ont pas permis de trouver un accord, mais elles devraient se poursuivre jeudi, a appris l'AFP de source proche des négociations.

Les discussions achoppent sur le soutien financier de l'Union européenne à l'Ukraine pour permettre au groupe Naftogaz de solder une partie de ses impayés au russe Gazprom et de régler en avance une nouvelle commande, a-t-on précisé.

Le commissaire européen à l'Energie Gunther Oettinger est déterminé à arracher un accord pour sécuriser l'acheminement des achats européens de gaz russe transitant par l'Ukraine, a-t-on indiqué.

Les négociations ont été interrompues jeudi vers 04H00 du matin et pourraient reprendre jeudi en début de soirée, a-t-on appris.

"Notre objectif est de parvenir à un accord provisoire pour un paquet pour l'hiver qui assure la sécurité de l'acheminement par l'Ukraine du gaz russe acheté par l'UE jusqu'à fin du mois de mars 2015", avait précisé le commissaire Oettinger avant l'ouverture des négociations.

L'UE a besoin chaque année de 450 milliards de m3 de gaz pour sa consommation. Elle doit en importer 300 milliards, dont 125 milliards achetés au géant russe Gazprom. 75 milliards de m3 des achats à la Russie transitent par les installation de l'Ukraine. Les achats de l'Allemagne, l'un des plus importants clients de Gazprom dans l'UE, sont acheminés via le gazoduc Nordstream.

La proposition de règlement sur la table prévoit le paiement par Kiev de 3,1 milliards de dollars de factures impayées dues au géant russe Gazprom, dont deux milliards avant la fin octobre.

En contrepartie, Gazprom s'engage à reprendre les livraisons de gaz à l'Ukraine, coupées depuis juin, avec une livraison minimale de 5 milliards de m3 payable au prix de 385 dollars les 1.000 m3.

L'argent est la clef de la négociation a reconnu M. Oettinger. Au total il faut 4,6 milliards de dollars, a-t-il indiqué. "Nous essayons de constituer un paquet financier pour couvrir une partie des factures impayées à Gazprom et financer les achats payables à l'avance".

"L'Ukraine a de gros problèmes de paiement. Elle est pratiquement insolvable", a-t-il déploré.

Source : AFP

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