Ouadah, le «pigeon voyageur» décolle

  • Explosif et dribbleur, Ouadah totalise 2 buts et 4 passes décisives cette saison.
    Explosif et dribbleur, Ouadah totalise 2 buts et 4 passes décisives cette saison. Archives JLB
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Max.R.

Football. Arrivé l’été dernier en provenance de Oissel (CFA2), le milieu offensif ou latéral droit fait son trou depuis janvier. Après déjà six clubs en seniors, à 26 ans.

À toute belle histoire, il faut un début. Celle d’Abdelali Ouadah avec le Rodez Aveyron football aurait dû commencer l’été dernier, lors de son arrivée en Aveyron. Finalement, le véritable point de départ a peut-être été donné le 7 mars dernier. Sur la pelouse de Chasselay, alors que Franck Plenecassagne venait d’être remplacé sur le banc par Gregory Ursule, le Franco-Algérien a éclaté aux yeux des suiveurs. Un maxi-doublé, deux buts et deux passes décisives, pour une victoire 4-1 dans une période trouble, et la révélation a pris corps.

Depuis le mois de janvier, le natif de Louviers (Eure) enchaînait déjà les titularisations. Cette soirée bénie sur la pelouse du stade Ludovic Giuly n’a fait que renforcer ce nouveau statut. Cela tient à rien mais à quasiment 27 ans -il les aura le 15 avril-, Ouadah sait mieux que quiconque qu’une carrière est jonchée de ces jours où il ne faut pas passer à travers. «J’aime les défis», reconnaît en bon fils de boxeur ce deuxième d’une fratrie de quatre garçons et quatre filles. Il faut dire qu’il en a connu quelques-uns des challenges. Rodez est son 7e club depuis qu’il est devenu senior. «Je suis un pigeon voyageur, sourit-il. Je sais que c’est mal vu. Mais partout où je suis passé, j’ai laissé une bonne image. Et je ne suis pas venu ici pour une saison. J’ai besoin de stabilité.»

Amiens, «échec» à réparer

Fini la migration, l’oiseau peut-être rare veut se poser. Et peu importe le poste, arrière latéral, milieu droit ou même deuxième attaquant. «Moi, tant que je joue, je peux aller dans les buts !», se marre «Abdel», dont le petit frère Mohamed (20 ans) commence à faire parler de lui à Oissel. Peu importe, car le gamin élevé au grain du foot en salle et du city-stade dans son quartier des Acacias a un impair à réparer. Une tâche devenue indélébile qu’il veut à tout prix effacer et après laquelle il dribble: retrouver le haut niveau. En 2010, repéré par Amiens alors qu’il portait le maillot de Roye (CFA2), il avait bien cru débuter sa belle histoire. Il n’intégrera jamais le groupe National de Ludovic Batelli et s’en ira après une campagne en réserve.

«Ce n’était pas l’année pour les jeunes, analyse-t-il aujourd’hui. Mais d’avoir touché du doigt le haut niveau sans y rester demeure un échec». Peut-être est-ce la raison pour laquelle Ouadah a mal vécu sa première moitié de saison ruthénoise, marquée seulement par 4 titularisations, quelques bouts de matches et de nombreuses apparitions en réserve. «Je passais d’un statut d’indiscutable à Oissel à celui d’un joueur sans trop de temps de jeu ici. Alors j’ai commencé à douter de mon choix», reconnaît-il.

«On en a discuté. Il n’était pas content de sa situation, confirme Ursule. Mais il a bossé, il a accepté et il est un peu récompensé.» «J’ai compris des choses avec cet entretien. Ça m’a aidé», souffle l’intéressé. Depuis, les dribbles de ce joueur râblé (1,76 m, 75 kg), souvent comparé à Issam Chebake, révélation la saison dernière, sont redevenus déroutants. Sa vitesse casse à nouveau les lignes et, samedi dernier, il a obtenu un penalty-qu’il «n’aurait peut-être pas sifflé» -synonyme de victoire à Monaco II (1-0). Rodez a retrouvé le sourire et lui avec. Peut-être le début d’une belle histoire.

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