Agneau génétiquement modifié dans la chaîne alimentaire: la justice saisie

  • Une agnelle génétiquement modifiée avec une protéine de méduse par l'Inra s'est retrouvée dans la chaîne alimentaire à l'automne 2014 et a été commercialisée, assure Le Parisien
    Une agnelle génétiquement modifiée avec une protéine de méduse par l'Inra s'est retrouvée dans la chaîne alimentaire à l'automne 2014 et a été commercialisée, assure Le Parisien AFP/Archives - Jean-Sebastien Evrard
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Centre Presse Aveyron

L'Institut national de recherche agronomique (Inra) a saisi la justice des faits ayant amené une agnelle génétiquement modifiée avec une protéine de méduse à se retrouver dans la chaîne alimentaire, a indiqué à l'AFP une source judiciaire.

"Une agnelle née d'une brebis génétiquement modifiée dans le cadre d'un programme de recherche médicale a été vendue à un particulier francilien en octobre 2014", a dit mardi matin l'Inra dans un communiqué, confirmant une information du Parisien.

"Bien que cet ovin ne présente aucun risque pour l'homme ou l'environnement, l'Institut vient d'informer le parquet de Meaux de cette infraction au code de l'environnement", a précisé l'Inra.

"Les faits avaient en effet été dissimulés par un agent de l'Institut", poursuit l'Inra.

Le parquet de Meaux a transmis l'affaire au pôle de santé publique du Tribunal de grande instance de Paris, a précisé à l'AFP une source judiciaire.

Contacté par l'AFP, le ministère de l'Agriculture n'a pas souhaité faire de commentaire dans l'immédiat. Il a annoncé que le président du centre Inra de Jouy-en-Josas (Yvelines), Benoît Malpaux, donnerait une conférence de presse en fin de matinée.

Selon Le Parisien, qui a révélé l'affaire, l'agnelle baptisée "Rubis" a été envoyée en 2014 à l'abattoir avec des animaux normaux. Sa viande a été mise en vente et achetée par un particulier en Ile-de-France.

L'agnelle-méduse "s'est retrouvée dans une assiette! Qui l'a mangée ? Nul ne sait. On sait juste que sa viande est sortie d'un abattoir francilien en novembre 2014", rapporte le journal qui a titré en une "La folle affaire du mouton OGM".

Le Parisien évoque des "actes de malveillance" de la part d'employés de l'Unité commune d'expérimentation animale (UCEA) et des dysfonctionnements sur les sites de Jouy-en-Josas (Yvelines) et Bressonvilliers (Essonne).

L'affaire est révélée alors que les OGM continuent de susciter une profonde méfiance en France.

L'Union européenne a autorisé en avril l'importation et la commercialisation de 19 OGM. Elle anticipe ainsi l'accord des Etats membres sur sa proposition de réforme leur permettant de les interdire sur leur territoire, au grand dam de la France et des écologistes.

Source : AFP

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