Enquête sur 38.000 euros de notes de taxis d'Agnès Saal à la direction du Centre Pompidou

  • Agnès Saal, l'ancienne présidente de l'INA, à Bry-sur-Marne le 31 juillet 2014
    Agnès Saal, l'ancienne présidente de l'INA, à Bry-sur-Marne le 31 juillet 2014 AFP/Archives - DOMINIQUE FAGET
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Centre Presse Aveyron

La justice enquête sur 38.000 euros de notes de taxis présentées entre janvier 2013 et avril 2014 par Agnès Saal quand elle était directrice générale du Centre Georges-Pompidou, a appris mardi l'AFP de source judiciaire.

Le parquet de Paris a ouvert le 8 juin une enquête préliminaire pour des faits présumés de détournement de fonds publics par personne chargée d'une mission de service public, confiée à la police judiciaire.

Sollicités par l'AFP, l'avocat d'Agnès Saal, Rémi Sermier, et la direction du Centre Pompidou n'ont pas souhaité faire de commentaire.

Cette procédure vient s'ajouter à une autre enquête préliminaire, ouverte par le parquet de Créteil, qui porte sur 40.000 euros de frais de taxi en dix mois quand Agnès Saal présidait l'Institut national de l'audiovisuel (INA). Elle avait dû démissionner en avril, poussée vers la sortie par la polémique.

Comme l'enquête de Créteil, l'enquête parisienne est la conséquence d'un signalement du ministère de la Culture.

Au vu de celui-ci, "il apparaissait que Mme Saal avait déclaré au titre de ses frais plus de 38.000 euros de notes de taxi entre janvier 2013 et avril 2014. Sur cette base, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire", selon la source judiciaire.

Comme celle diligentée à Créteil, l'enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance économique de la police judiciaire parisienne.

Après sept ans au Centre Georges-Pompidou, Agnès Saal avait été nommée à la tête de l'INA en 2014.

Mais elle a été poussée à la démission fin avril pour avoir dépensé plus de 40.000 euros de taxis en dix mois, dont 6.700 euros par son fils, qui disposait de son code de réservation auprès de la compagnie G7. L'intéressée avait ensuite fait savoir à l'AFP, via ses avocats, qu'elle avait remboursé 15.940 euros de frais de déplacement, dont les 6.700 "imputables à son fils" et 5.840 de déplacements privés.

La polémique a pris un tour judiciaire et l'association Anticor avait déposé plainte.

Une enquête administrative est également en cours pour les faits concernant l'INA.

Début juin, Agnès Saal avait reçu le soutien de 183 personnes, travaillant dans le monde de la culture et signataires d'une lettre à la ministre de la Culture, Fleur Pellerin.

Elles disaient aussi avoir pu apprécier "les grandes compétences professionnelles d'Agnès Saal, sa remarquable capacité de travail, son attachement à la culture, son sens aigu du service de l'Etat".

Source : AFP

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