Sécheresse : l'inquiétude des agriculteurs aveyronnais

  • Le préfet Jean-Luc Combe a pu se rendre compte de la situation dans un élevage d’aubrac.
    Le préfet Jean-Luc Combe a pu se rendre compte de la situation dans un élevage d’aubrac. Ph. R.
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Centre Presse Aveyron

Agriculture. Vendredi, dans une exploitation bovine de Lacalm, dans le nord Aveyron, ils ont sensibilisé le préfet sur le sujet.
 

Vendredi matin, à Lacalm, les agriculteurs aveyronnais ont sensibilisé le préfet Jean-Luc Combe aux conséquences de l’absence de pluie au cours de ces dernières semaines dans la plupart des régions du département. Nombre d’éleveurs se retrouvent en effet dans la situation où les pâturages ne servent plus à nourrir les bêtes, les obligeant à puiser dans les stocks pas suffisants pour nourrir les troupeaux.

Au Gaec des Hêtres du Monteil, sur l’Aubrac, représentants de la FDSEA et des JA ont procédé à une démonstration. Dans cette exploitation de 54 vaches, avec 60 hectares de pâtures et 30 hectares de prairies de fauche. Ainsi, lors d’une année dite normale, l’exploitation récolte 170 tonnes de foin. Cette année, seules 63 tonnes ont pu être ramassées. Quant aux pâtures, elles évitent l’achat de fourrage pour la période allant des mois de mai à octobre.

Or, cette année, l’exploitation a déjà acheté trois camions de foin cette année. Et si la sécheresse persiste, 45 à 60 tonnes de foin devront être distribuées d’août à octobre. « Conséquences financières : les pertes subies par l’exploitation s’élèvent à près de 20 000 euros » expliquent les éleveurs.

Fort de cette démonstration, les éleveurs ont soumis au préfet la nécessité de lancer une procédure calamité sécheresse. Au plus vite, car cette procédure nécessite plusieurs enquêtes de terrain de la part de la Direction départementale des territoires (DDT).

« Au final, seuls les éleveurs situés dans les zones reconnues pour avoir un taux de perte moyen de plus de 30 % pourront prétendre à une compensation partielle », précise en outre les représentants agricoles, qui espèrent donc que l’évaluation des dégâts liés à la sécheresse démarrera au plus vite.
 

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