Dakar-2016. Minaudier et Vayssade au bout de leur rêve

Publié le , mis à jour
Maxime Raynaud

Les deux motards de Saint-Affrique et Golinhac ont bouclé samedi le Dakar-2016. Une première forcément riche en émotions.

La chaleur, le froid, la poussière, l’altitude, les chutes et les nuits très courtes. Puis, au bout de ces obstacles, mais aussi de ces images de ferveur populaire, la délivrance.

Samedi, après plus de 8000 km au guidon de leurs bolides, les deux motards aveyronnais-les deux seuls du contingent motos, autos, quads et camions-ont franchi la ligne d’arrivée du Dakar-2016. C’était samedi après-midi, sous le soleil argentin, dans la ville de Rosario, celle de Messi ou du Che Guevara, mais à coup sûr, ce n’est pas ce qu’auront retenu les bonhommes.

Pour Florent Vayssade (Sherco), 2e participation au rallye-raid, comme pour Loïc Minaudier (KTM), dont c’était le baptême du feu, il restera sûrement de ce moment un sentiment rare. Celui d’avoir atteint autant un but qu’un rêve. Bien au-delà des remarquables 27e (Vayssade) et 33e(Minaudier) places au général.

Minaudier: «Aucun mot pour décrire les sentiments ressentis»

D’ailleurs, sur son blog, le Saint-Affricain Minaudier n’a pas caché cette émotion : «Cela faisait près de 28 ans que je rêvais de participer un jour au Dakar !, a-t-il écrit. S’il s’est concrétisé le 2 janvier (date du départ), il s’est complètement réalisé samedi en le terminant. Il n’y a aucun mot pour décrire les sentiments que j’ai ressentis au moment de passer le portique d’arrivée.»

Plus en retenue, le gaillard de Golinhac, ex-kayakiste de haut niveau, s’est contenté d’un «Ça c’est fait !» ponctué d’un «soulagement et satisfaction au passage de la ligne d’arrivée!». Aussi concis qu’à la hauteur des épreuves surmontées. Car avant le Graal, il y eut 13 étapes de rebondissements.

Ce fut notamment les cailloux qui arrachent les freins, ou les maux de tête et les nausées pour Minaudier; ce fut les dépannages des leaders (Duclos et Pedrero) et une chute faisant craindre le pire, l’avant-veille de l’arrivée pour Vayssade.

Quitte pour une «épaule en vrac et une petite côte flottante abîmée», le «porteur d’eau» de Sherco ne s’en souviendra sûrement plus dans quelques jours. Mais certainement se remémorera-t-il ce clin d’œil du destin, lorsque Minaudier s’arrêta à sa hauteur pour le dépanner en essence, lors de la 6e étape, à Uyuni. Là-même où il avait dû se résoudre à l’abandon, en 2015. C’était une belle histoire, mais elle n’égalera pas celle écrite samedi. La dernière de ce Dakar, mais la plus forte. 

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