Benoît Dunet : «La conscience tranquille»
À 41 ans, le champion du monde vétéran du semi-marathon a pris un nouveau virage: il y a quelques mois, il a quitté son club de toujours, les Coureurs à Pied de Luc-Primaube, pour rejoindre la SCO Sainte-Marguerite, à Marseille, l’un des cadors français. Il s’en explique et réagit aussi aux doutes sur ses performances.
À 41 ans, le champion du monde vétéran du semi-marathon a pris un nouveau virage : il y a quelques mois, il a quitté son club de toujours, les Coureurs à Pied de Luc-Primaube, pour rejoindre la SCO Sainte-Marguerite, à Marseille, l’un des cadors français. Il s’en explique et réagit aussi aux doutes sur ses performances.
Comment s’est fait ce départ vers la SCO Ste-Marguerite ?
C’est un ami, Debucheron, ancien coureur de la SCO, qui m’a mis en relation. J’aurais pu aller à Alès, comme Jérôme Chiotti ou Thomas Saint-Girons, deux Aveyronnais comme moi, mais je n’ai pas eu ce feeling. Dès que j’ai reçu le contrat, j’ai compris
Mais ce n’est pas avoir la grosse tête que de dire ça. Je suis attaché à ce département, je suis fier d’être d’ici. Et je continuerai à être fidèle à de nombreuses courses du coin. Sauf que tu t’aperçois qu’il y a des volontés, comme à Team 12, mais que derrière il n’y a rien. Et à quitter les CPLP, il fallait qu’il y ait une progression. Pour moi, en Aveyron, tous les meilleurs coureurs-les Jérôme Andrieu et Chiotti, Thomas Saint-Girons ou moi-devraient être regroupés sous une même bannière. Mais je sais que c’est impossible.
Votre départ a-t-il été mal accueilli autour de vous ?
Des gens se font sûrement une idée de la SCO, sur le côté impersonnel notamment. Mais je peux déjà dire que c’est faux. C’est une famille. Et puis, au CPLP, une page s’était tournée. Ce n’était plus la même émulation que lors des débuts.
Défendrez-vous votre titre mondial du semi-marathon ?
Non, car c’est à Perth, en Australie. Juste à côté quoi (rires). Et la Fédé ne donne aucune aide. Mais il y aura d’autres projets. Les Mondiaux de 2017 à Malaga (Espagne), les Europe de 2016 en Algarve (Portugal), soit sur 10 km et cross soit sur semi-marathon et cross. Et dans 15 jours, il y a les France de cross au Mans où je viserai au moins un top 10.
En privé, certains émettent des doutes sur vos performances. Comment le vivez-vous ?
C’est humain de critiquer. Mais j’ai la conscience tranquille. L’an dernier, je me suis soumis à quatre contrôles antidopage. Ils ont tous été négatifs. J’aimerais parler en face à face avec ces gens qui doutent, qu’ils me donnent des faits. Mais je dois dire que ça me motive encore plus. Qu’on continue à douter, ça me donne encore plus envie de leur prouver qu’ils sont des cons.
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