Marie Couderc, ombre lumineuse

  • Depuis 2004, Marie Couderc travaille dans l’ombre au sein du comité aveyronnais.Elle dit «aimer l’ambiance» qu’il règne au sein d’une discipline à laquelle elle n’a pourtant jamais touché en tant que pratiquante.
    Depuis 2004, Marie Couderc travaille dans l’ombre au sein du comité aveyronnais.Elle dit «aimer l’ambiance» qu’il règne au sein d’une discipline à laquelle elle n’a pourtant jamais touché en tant que pratiquante. AP
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A.P.

Alors que les quilleurs joueront la 3e manche du championnat de l’Aveyron par équipes demain aux quatre coins du département, focus sur celle qui, dans l’ombre, éclaire les rouages de la discipline. Une Lotoise salariée depuis 2004 qui met en musique les décisions des élus-bénévoles et dont les mains ont vu passer toutes les licences de France !

À dire vrai, il a fallu insister. Beaucoup insister même. Car elle ne voulait «pas être mise en avant», «Ce n’est pas (elle), ça». Et puis, elle s’est enfin laissée convaincre. Non sans pester, dans un large sourire: «L’important, c’est que les gens puissent jouer le dimanche et qu’ils soient content de cela. Après, comment on y arrive et qui s’en occupe, peu importe.»

D’accord. Sauf que sans Marie Couderc, le monde des quilles pourrait bien perdre la boule, quoi qu’elle en dise. Salariée depuis 2004 au poste de secrétaire au sien du comité aveyronnais, c’est elle qui a la charge de l’élaboration des licences. Civiles et corpo. 4554 à l’échelle du département ! 300 de plus en comptant les non Aveyronnais. «J’en rêve la nuit de toutes ces licences», rit-elle avant de préciser : «Depuis mes débuts, il y a 800 joueurs et 30 clubs de plus.»

 «Allo, Marie»

Chargée de tout l’administratif, elle est aussi un maillon essentiel de la chaîne de collecte des résultats à chaque soirée de championnat. Et cela même si elle n’est pas physiquement présente tous les dimanches. Mais elle sait assurer le «SAV». Forcément idoine pour répondre aux interrogations des élus-bénévoles, son téléphone ne chôme pas le dimanche soir.

Les «Allo, Marie» riment souvent avec des appels à la rescousse, dont nous à Centre Presse, pour vous livrer tous vos résultats dès le lundi matin, nous abusons également. À pas encore 40 ans et originaire de Cajarc dans le Lot, celle qui a n’a jamais joué aux quilles de huit («chez moi, on jouait plutôt au rampeau dans les bars»), est également «Madame résultat» lors des grands championnats nationaux estivaux.

«La trêve est courte !» 

«Avec d’autres», insiste-elle encore. Mais oui, c’est bien elle que l’on voit sur le podium, le nez sur les cartons de résultats toute la journée durant. «Quand je m’éloigne un peu trop du podium, Fernand (Arguel, un dirigeant, NDLR) [CIT]sait me le dire», sourit-elle.

C’est aussi une des spécificités de son métier. Être entourée de bénévoles. «Ça se passe bien, indique-t-elle. Mais c’est évident que moi, c’est mon boulot alors que, pour les autres, c’est leur passion.»

Une passion qu’elle a néanmoins, en quelque sorte, épousée aussi. Car Julien, son mari, est un adepte du quillou. Avec sa quadrette gageoise, il évolue même en Excellence. «Et ce n’est pas tout, envoie la maman de Léo et Margaux, ses jumeaux âgés de 5 ans. Il y a le corpo au printemps et à l’automne. Je peux vous dire qu’en quilles, la trêve est courte !» 

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