STS pousse ses murs et diversifie ses productions

Sous-traitant aéronautique, STS poursuit sereinement son développement. Des demandes de devis nous parviennent tous les jours», se félicite Stéphan Mazars, le jeune PDG de l’entreprise de la zone du Centre. Alors certes, si tous les retours de devis ne se transforment pas forcément en contrats fermes, il en reste suffisamment à l’entreprise adaptée pour justifier une nouvelle extension et un plan d’investissement global de 2,3 M€ sur deux ans. Et lorsque l’on parle d’extension, on ne fait pas dans le détail.

«Condamnés à pousser nos murs»

STS vient d’acheter les deux halls industriels à la communauté de communes de 3080 m² de surface au sol. L’un d’eux possède plusieurs centaines de m² de bureaux en très bon état puisqu’il s’agit du bâtiment qui comprenait en rez-de-chaussée les garages communautaires et à l’étage des bureaux donc et des salles de réunions. L’autre bâtiment n’est autre que le hall attenant qui abritait, il y a quelques semaines encore, l’enseigne Nord Auto. «Nous n’avions pas le choix, confie Stéphan Mazars. Avec les marchés que nous venons de signer, nous étions condamnés à pousser nos murs». 

1000 m² aménagés d’ici à la fin de l’année

«Nous comptons aménager 1000 m² dans un premier temps d’ici à la fin de l’année. Nous allons implanter une salle grise de 400 m². Elle recevra l’atelier de découpe entièrement automatisé de matériaux composites. Celle que nous avions déjà faisait 120 m². Elle sera dorénavant affectée à une nouvelle activité que nous souhaitons développer, à savoir le moulage silicone. Nous implanterons également des chambres froides (moins 20°C) afin de stocker les tissus composites».

Féroce appétit

En plus de ces aménagements qui mobilisent une enveloppe de 1,2 M, le reste de l’investissement, soit 1,1 M€, portera sur l’acquisition de deux nouvelles machines de découpe à commandes numériques et différents robots (lire par ailleurs). Rappelons que cette nouvelle extension fait suite à celle intervenue en 2012-2013 au terme de laquelle STS avait déjà doublé la surface de ses bâtiments, passant de 1500 m² à 3000 m². Sans oublier, bien évidemment son développement en externe puisque STS a racheté en 2015 l’entreprise figeacoise Altariva, devenue depuis TSI, pour Technic Service Industrie. 

Taux de dépendance

L’enjeu de ce développement consiste bien sûr à répondre à la montée en charge des commandes-le CA qui était 6,3 M€ en 2015 devrait augmenter d’1 M€ en 2016 et de 2 M€ supplémentaires en 2017-mais aussi à faire passer son taux de dépendance avec Ratier-Figeac de 80% de son CA et 50% de son activité à respectivement 60% et 30%. Et ça, ce n’est pas le moindre des challenges. Mais c’est justement quand les vents sont porteurs, notamment ceux venus du secteur aéronautique, qu’il faut profiter de l’aspiration. Aujourd’hui, le groupe (STS et TSI) compte 150 collaborateurs et entend bien dépasser le cap des 200 d’ici à 5 ans.