Rodez. Un nouveau parking sous les jardins du palais épiscopal ?

C’est une affaire d’opportunité. Conséquence directe du projet de Mathias Echène de transformer le palais épiscopal en palace de luxe au centre-ville de Rodez. En effet, il est de notoriété que la ville cherche à construire de nouvelles places de parking à proximité directe du centre-ville. Qui plus est avec le lancement prochain de la réfection de la place de la Cité. Et les places sont chères si l’on peut dire. Or, de son côté, le nouvel exploitant de l’ancien évêché ne s’opposerait pas à la réalisation d’un parking sous les jardins de l’ancien évêché. Il n’en fallait guère plus pour faire ressortir de terre un projet émis par l’ancien adjoint de la mairie Daniel Rozoy, il y a 6 ans. « Mais l’ancien évêque n’avait pas donné à suite », rappelle Christian Teyssèdre.

Un parking public pris en charge par la ville

Reste que depuis qu’il a rendu les clés au conseil départemental, le prélat n’a plus son mot à dire. Toutes les barrières ne sont pas pour autant levées. La nécessité de réaliser des fouilles pourrait en effet contrecarrer ce projet. Mais il y a là une place à prendre. « Je suis pleinement favorable à ce projet. On en a débattu avec le porteur de projet et la ville est prête à réaliser un parking public à cet emplacement. Il n’y en a pas de meilleur dans Rodez » glisse le maire. Reste donc le problème des fouilles.

« La Drac et l’architecte des bâtiments de France ont souligné le caractère historique de ce site et le fait que l’on puisse y trouver des vestiges de l’ancienne forteresse », complète Christian Teyssèdre. Après un premier sondage déjà réalisé, un deuxième sondage du site, plus important devrait être réalisé. À l’issue duquel sera décidé de la faisabilité du projet, ou pas. Mais le maire a bon espoir de voir cette opportunité aboutir.

« On ne va pas creuser. Il sera réalisé vers le fond du jardin et sera au nouveau du boulevard » argumente le maire, prêt à prendre à sa charge la réalisation de ce parking public. « Depuis que nous avons repris le stationnement en régie directe, la ville gagne près de deux millions d’euros par an, c’est exceptionnel » souffle l’édile. Tout comme l’est, à ses yeux, le projet de Mathias Echène. « J’apprécie beaucoup ce projet, pour l’attractivité de la ville. Et nous ferons tout pour lui en faciliter la réalisation », conclut Christian Teyssèdre, qui imagine déjà les automobilistes entrer et sortir de l’arche située sur le boulevard d’Estourmel. Le dossier pourrait être abordé lors du conseil municipal de décembre. Mathias Echène devant, lui, recevoir les clés du conseil départemental le 2 décembre.