Millau. La randonnée, une activité écologique

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    La randonnée, une activité écologique
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JDM

Président depuis dix ans de l’association Lo Bartas, Henri Astier est certainement l’un de ceux à connaître le mieux les chemins dessinés à travers les grands causses.

Plus qu’un randonneur convaincu, il est un amoureux de la nature.

Une passion pour les grands espaces qu’il a notamment assouvie en Corse, sur le GR 20, mais aussi dans les Pyrénées et les Alpes, qu’il a traversées intégralement, ou encore du côté des Dolomites, en Italie…

"C’est là qu’on se rend compte du terrain de jeu incroyable dont nous disposons autour de Millau", se plaît-il toujours à dire.

"Ne laisser aucune trace de notre passage"

Sa voracité pour la rando ne se limite pas à la simple envie de se dégourdir les jambes. La démarche va beaucoup plus loin. "La randonnée est par nature une activité écologique, assure-t-il, lui dont l’association participe à l’entretien, au balisage et au débroussaillage de nombreux chemins, notamment pour le compte de la communauté de communes. Souvent, nous ramassons des papiers, des bouteilles en plastique…" Tout en tentant la comparaison footballistique : "Notre stade, c’est la nature. Nous ne faisons ni plus, ni moins, que d’en prendre soin. Nous prenons garde de ne laisser aucune trace de notre passage lors de nos balades. Ce qui nous importe, c’est cette préservation."

Retraité des Télécoms, Henri Astier est "tombé" dans la rando il y a bien longtemps. Ces années de balades et de découvertes l’ont convaincu de l’importance de veiller à "l’harmonie" entre les êtres vivants.

"J’estime que la nature doit être partagée entre tous les êtres vivants. Je suis contre les réserves ou le parcage, les interdictions de passage… Chaque espèce animale, y compris l’homme, doit respecter les droits des autres espèces. Si on rencontre même une vipère, on ne la tue pas, elle a le droit de vivre… C’est ainsi, l’harmonie avec la nature."

Toujours les premiers aux opérations nettoyage

Une philosophie qui ne le quitte jamais au moment de prendre son sac à dos et ses chaussures. Au-delà de veiller à cette cohabitation, les quelque 170 adhérents de Lo Bartas considèrent que tout ce qui apparaît naturellement sur terre est à la disposition de tous : pas de territoires interdits, pas de cueillettes interdites… Bref, les grands espaces, pour tous. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’ils sont toujours les plus nombreux à participer aux opérations de nettoyage menées par la communauté de communes. "Nous sommes tous les ans l’association la plus représentée, avec environ un tiers des participants", estime Henri Astier. Le président, aidé des adhérents, est également à l’initiative de l’ouverture de vieux chemins ruraux recouverts par les broussailles. "Le paysage parfois se ferme, devient impénétrable et inaccessible à l’homme. C’est pour cela que nous entretenons ou que nous ouvrons ces chemins oubliés."

Tout ceci, couplé au balisage "pour que l’homme puisse parcourir cette nature en toute sécurité", n’a pour but que de faire connaître le territoire. Des causses que l’association s’attache tant à préserver. "Le paradis sur terre est où je vis", disait Voltaire. Une devise qu’Henri Astier a fait sienne.

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