Le député Stéphane Mazars à la rencontre des "gilets jaunes" : "Je comprends les revendications"

  • Stéphane Mazars, député LREM.
    Stéphane Mazars, député LREM. Archives José Antonio Torres
Publié le , mis à jour
Mathieu Roualdés

Samedi soir, à la nuit tombée, le député aveyronnais de la majorité, Stéphane Mazars, a été à la rencontre des « gilets jaunes », au niveau du barrage de Saint-Félix à Rodez. Lors de cette visite, réalisée en toute discrétion, les deux parties ont échangé durant plus de deux heures en toute courtoisie. Joint par téléphone ce dimanche, l’homme politique est revenu sur ces longs échanges et sur un mouvement qui n’en finit plus de faire parler de lui…

 

Pourquoi avez-vous décidé d’aller à la rencontre des « gilets jaunes » samedi soir à Rodez ?
Je me suis tout d’abord rendu à la préfecture de l’Aveyron pour remercier et féliciter ses services qui gèrent très bien les choses dans le département depuis le début. Et surtout, j’ai pu vérifier qu’il n’y avait plus de blocages en Aveyron mais seulement des barrages filtrants. Aujourd’hui, on peut se déplacer sans trop de difficultés et la perte des clients dans les commerces est davantage due à la peur des gens. Puis, j’ai ensuite souhaité me rendre sur un barrage afin que les gens s’expriment. Car, certains profitent de ce mouvement pour faire de la mauvaise politique, d’autres pour casser comme on a pu le voir à Paris avec des mouvements de l’extrême droite et gauche. Et ça, il faut le dénoncer ! Mais, ce que j’ai vu à Rodez est bien loin de tout cela.

Qu’est-il véritablement ressorti de ces échanges ?
J’ai surtout vu des gens qui travaillent dans divers secteurs, des artisans, beaucoup de jeunes…  Ce ne sont pas des violents, ils sont tous bien insérés dans la société. Ils indiquent seulement qu’il est difficile de vivre avec nos salaires en France. Surtout, tous ont l’honnêteté de dire que cela ne date pas de la présidence Macron ! La hausse du carburant, le passage aux 80 km/h ou autres choses pour certains a été l’étincelle, la goutte qui a fait déborder le vase.

Ce ras-le-bol général justement, comment le percevez-vous en tant qu’élu de la majorité ?
Contrairement à ce que certains pensent, je pense m’être engagé au bon endroit et au bon moment. Car depuis le début de la campagne, on avait bien identifié ces difficultés. Le diagnostic était le bon : les gens qui travaillent en France doivent mieux vivre. Notre trajectoire politique va en ce sens. Mais face à cet état d’exaspération des citoyens aujourd’hui, on doit aller plus vite et plus fort. Et c’est le message que j’essaie de faire passer au gouvernement. Et je pense qu’on est sur la bonne voie car les Français ont regagné du pouvoir d’achat cette année… Malheureusement, ils ne le sentent pas encore. Donc, il faut vraiment aller plus vite.

Des annonces sont attendues mardi de la part du gouvernement. Pensez-vous qu’elles feront avancer les choses et calmeront la colère ?
Je ne suis pas dans le secret des dieux, je suis dans l’attente de ce qui va être annoncé. Dans les « gilets jaunes », il y a de tout comme revendications, mais celles que j’ai entendues samedi soir à Rodez me touchent et me remuent.

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