National : Rodez peut-il faire la course en tête ?

  • Yohan Roche et les Ruthénois peuvent être heureux. En battant Bourg-en-Bresse vendredi, ils ont pris la place de leader, à égalité avec Le Mans.
    Yohan Roche et les Ruthénois peuvent être heureux. En battant Bourg-en-Bresse vendredi, ils ont pris la place de leader, à égalité avec Le Mans. Jean-Louis Bories
Publié le
Aurélien Parayre

Depuis vendredi soir et leur succès devant Bourg-Péronnas (2-1), les Ruthénois sont leaders. Sont-ils armés pour conserver cette place ?

OUI

Un homme averti en vaut deux. Le dicton est sans doute valable également pour un groupe de footballeurs, un club tout entier. Fort de leur saison précédente lors de laquelle les Ruthénois avaient longtemps gardé les commandes du championnat, avant de baisser de pied et de passer de champions d’automne à Noël à champions atones au mois de mars, Loïc Poujol - vrai boss de la défense vendredi face à Bourg-en-Bresse - et les siens savent désormais comment tenir sur la durée. Ils en ont l’expérience. Connaissent les erreurs à ne pas commettre.
D’autant que par rapport à l’an passé, l’effectif a été amélioré. Gagnant en quantité mais aussi en qualité. Ce qui permet, à l’image de ce qu’il s’est produit vendredi, de conserver une bonne dynamique malgré des absences assez nombreuses (blessures, suspensions…). Un argument de poids, peut-être le plus important même, en lien avec un autre. Celui sur la maîtrise des débats proposée par le Raf. Paradoxalement, cela n’a pas été le cas face à de séduisants Aindinois, ou moins que d’habitude en tout cas. Mais depuis le début de saison, la bande à Laurent Peyrelade construit ses succès (huit pour l’instant) différemment de la saison passée. Certes, elle a gardé ses valeurs d’abnégation, de solidité collective et d’attaque rapides, mais elle a su y ajouter une meilleure utilisation du ballon quand elle le possède.
Le regard des autres équipes vis-à-vis du leader est aussi une donnée à prendre en compte. Pour le coach sang et or, « ça doit nous donner confiance, l’envie de bien travailler, et celle de garder notre cap. »
 

NON

Mais avancer sur chaque terrain de National avec l’étiquette de leader (à battre) peut être plus difficile, davantage éreintant. Vendredi, certains joueurs étaient très fatigués après la rencontre, ils étaient « à la limite de la limite », a corroboré Peyrelade. Un constat qui pourrait se reproduire si les prestations à venir sont tout aussi usantes que celle de vendredi. Bien que le Raf ait pour objectif depuis cet été de « terminer dans le premier tiers du championnat» selon les mots du président Pierre-Olivier Murat, il trouve sur sa route des clubs bien plus ambitieux encore, aux moyens incomparables. Ces grosses écuries, comme Le Mans, qui partage la tête avec Rodez, mais reste dauphin à cause  d’un goal-average défavorable, ou Laval (3e). Des clubs rodés à ces situations et qui ont l’ambition claire de retrouver la L2. Qui ne peuvent en réalité pas se permettre de laisser la place à d’autres.
Vient ensuite un constat chiffré : certes le Raf est en tête depuis vendredi, mais Chambly, avec un match en retard, le dépasserait en cas de succès sur Marignane. Ce qui éclaire aussi un état de faits : les écarts de points sont minimes et personne ne se détache vraiment dans le premier tiers du classement. Les prétendants au trône sont donc nombreux.
aurélien parayre

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