Rodez. La Ruthénoise Edith Alauzet est très attachée aux lois

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  • L’ordre du jour du mardi 4 décembre au Palais Bourbon à Paris n’est certes pas encore connu mais, et Edith Alauzet ne le sait pas encore à ce moment-là (milieu de matinée), mais la séance de l’après-midi à l’Assemblée nationale va être particulièrement animée. C’est le jour où le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé les mesures pour tenter d’apaiser la colère des gilets jaunes : moratoire sur la hausse des taxes affectant le carburant, report du renforcement du contrôle technique, un « vaste débat » sur l’impôt en janvier et en février…
    L’ordre du jour du mardi 4 décembre au Palais Bourbon à Paris n’est certes pas encore connu mais, et Edith Alauzet ne le sait pas encore à ce moment-là (milieu de matinée), mais la séance de l’après-midi à l’Assemblée nationale va être particulièrement animée. C’est le jour où le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé les mesures pour tenter d’apaiser la colère des gilets jaunes : moratoire sur la hausse des taxes affectant le carburant, report du renforcement du contrôle technique, un « vaste débat » sur l’impôt en janvier et en février… Rui Dos Santos
  • La Ruthénoise Edith Alauzet prend énormément de plaisir à faire visiter l’Assemblée nationale, surtout quand les députés désertent les lieux.	Rui Dos Santos
    La Ruthénoise Edith Alauzet prend énormément de plaisir à faire visiter l’Assemblée nationale, surtout quand les députés désertent les lieux. Rui Dos Santos Rui Dos Santos
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Rui Dos Santos

Née à Rodez, elle a grandi place du Bourg, dans le café de sa mère Simone. Après avoir œuvré auprès d’Anne-Marie Escoffier, sénatrice puis ministre, elle est aujourd’hui la collaboratrice parisienne du député Stéphane Mazars.

Elle se prénomme Edith. Mais elle est mondialement connue sous le pseudonyme "La fille de Simone". "Je le vis bien !", s’amuse, avec un grand sourire, l’intéressée. Edith Alauzet est née à Rodez, en 1977, à la maternité de la clinique Saint-Michel. Elle a grandi à Onet-le-Château, jusqu’à l’âge de 10 ans. Elle ne savait pas encore marcher qu’elle fréquentait déjà "Chez Simone" le café que sa mère possédait (et possède toujours !) place du Bourg. "Le bistrot, c’est génial !, assure la quadragénaire. On peut parler d’un apprentissage social grandiose, avec une richesse incroyable. Je me souviens ainsi de la cohabitation entre des gars en costard-cravate, des ouvriers et de jeunes étudiants". Ses études l’ont conduite du collège du Sacré-Cœur pour les filles à Rangueil à Toulouse pour deux années de médecine, puis à la fac de droit de la Ville Rose. "Je suis une scientifique (physique et chimie) qui aime la littérature et l’histoire", résume-t-elle. Après un séjour en Angola, en tant que volontaire internationale de solidarité, chassée par les militaires car son visa n’a pas été renouvelé, après un retour forcé à Rodez, elle est devenue "grâce à un concours de circonstance incroyable" l’attachée parlementaire de la sénatrice Anne-Marie Escoffier, ancienne préfète de l’Aveyron. "J’avais certes mes convictions mais elle ne m’a jamais demandé d’être encartée, se réjouit édith Alauzet. Elle m’a laissé l’opportunité d’apprendre ce métier". Elle l’a ensuite suivie "naturellement" quand elle est devenue ministre déléguée chargée de la Décentralisation - "J’ai appris sa nomination le 21 juin 2012, le jour de la Fête de la musique, place du Bourg" - en tant que chef de cabinet, conseillère technique aux affaires réservées. Une expérience qui a duré jusqu’en octobre 2014. Après une période de repos et un an dans un cabinet d’avocats, elle est devenue attachée parlementaire du député Stéphane Mazars, dont elle avait suivi la campagne.

"L’anonymat me convient bien"

Edith Alauzet n’est pas du matin. "Ce n’est pas nouveau. Je dirais même que c’est de naissance", confirme-t-elle. C’est donc vers 10 heures qu’elle s’installe dans son bureau situé au 6e étage de l’immeuble Jacques Chaban-Delmas, au n° 101 de la rue de l’Université (7e). Pour être aux ordres de Stéphane Mazars ? "En aucun cas ! stoppe-t-elle net. Notre fonctionnement s’appuie sur des échanges permanents". Elle définit sa mission comme celle "d’un bon traducteur". Et de préciser volontiers : "Je ne parle pas à la place du député Mazars. Je refuse aussi de faire de la représentation, quel que soit le contexte. Je respecte le travail en circonscription mais il vaut mieux que je reste à Paris. Cela correspond davantage à ce que je sais faire. J’adore me pencher sur les textes, tout ce qui concerne les lois, les amendements". Elle conclut sur ce volet : "L’anonymat me convient parfaitement. Je ne cherche pas la visibilité". Aux projecteurs, édith Alauzet préfère l’ombre. Connaître et maîtriser les textes, les décortiquer, traduire aussi les mesures phares. Et comment elles peuvent être appliquées sur le terrain. Clin d’œil qui la fait sourire : la permanence ruthénoise de Stéphane Mazars se trouve 2 rue Lebon, une rue qui quitte la place du Bourg, à deux pas de "Chez Simone" !… Bon d’accord, elle arrive tard au bureau mais elle ne compte pas ses heures. Du coup, les journées sont parfois longues… Elle ne s’en plaint pas : "J’aime cette nourriture intellectuelle. Tous les jours, on apprend quelque chose de nouveau".

Que lui reste-t-il de l’Aveyron ? "L’accent !", lâche-t-elle dans un grand éclat de rire. Elle ajoute sur le sujet : "Je redescends régulièrement. C’est important car le pays me manque. J’ai vraiment besoin de cet oxygène. J’y retrouve la grande famille, au sens large, et des amis. Je ne m’imagine pas faire sans ces respirations".

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