Les élus aveyronnais face à Macron

  • Cinquante maires aveyronnais en route vers Souillac hier matin, aux côtés de Jean-Louis Grimal, président de l’ADM. La photo a été prise par Jean-Paul Peyrac, maire de Palmas-d’Aveyron.
    Cinquante maires aveyronnais en route vers Souillac hier matin, aux côtés de Jean-Louis Grimal, président de l’ADM. La photo a été prise par Jean-Paul Peyrac, maire de Palmas-d’Aveyron. Repro CPA
Publié le
Mathieu Roualdés

Une cinquantaine de maires aveyronnais ont participé au Grand débat, hier à Souillac, dans le Lot. Plusieurs d’entre eux ont pu prendre la parole.

Ils étaient une cinquantaine à quitter l’Aveyron en direction de Souillac, hier, pour assister au Grand débat face à – ou avec, c’est selon –, Emmanuel Macron. Plusieurs d’entre eux ont pu prendre la parole afin d’interpeller et de questionner le président de la République, comme le veut l’exercice.

Dont Jean-Louis Grimal, édile de Curan et président de l’Association des maires du département, Pierre Pantanella (Saint-Rome-de-Cernon) et Christiane Marfin (Saint-Chély-d’Aubrac). "À la rentrée 2018, notre école a perdu un demi-poste. Si nous devions perdre cette école, ce serait la fin de notre village. Les enfants devraient aller à 20 km. Dans ces conditions, comment attirer des jeunes ? Je vous en supplie, acceptez un moratoire sur les fermetures de classes en zone rurale. Laissez-nous le temps de remonter la pente", a notamment demandé l’élue du Nord-Aveyron. Cette dernière avait, semble-t-il, également un petit message à faire passer à Donald Trump : "C’est bien les ponts, c’est mieux que des murs", a-t-elle lancé en évoquant le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle traversant sa commune.

Tout au long de cet échange, il a également été question du sentiment d’abandon du monde rural, du maintien des services publics, de l’attractivité des territoires, du passage aux 80 km/h… Tout cela dans une ambiance somme toute bon enfant.

Le président de la République était d’ailleurs plutôt détendu au moment de répondre à chacune des questions, parfois avec un franc-parler qui lui est propre. Alors, aura-t-il convaincu les maires présents ? Il les aura en tout cas entendus. Quant aux "gilets jaunes", ils ont dû rester sur leur faim car Emmanuel Macron a notamment souligné que "ce n’est pas en rétablissant l’ISF ou en faisant le RIC qu’on réglera le chômage de masse"…

Retrouvez dans notre édition de demain des réactions de maires aveyronnais, présents dans le Lot.