Millau. Une centaine de personnes pour la marche des femmes

Le rendez-vous était fixé place du Mandarous, à Millau, dimanche en début d’après-midi.

Dans l’air vif et frais de ce début de mois de février, ils étaient au moins une centaine de participants à prendre part à cette marche des femmes "gilets jaunes".

"Nous sommes ici pour manifester contre les violences policières, et notamment l’usage du LBD (Lanceur de balles de défense)", a rappelé Gisèle au micro, avant que le cortège ne s’élance.

"Nous devons penser à toutes les victimes, c’est pour ces gens-là que nous marchons."

Après un rappel des revendications des "gilets jaunes", dont "la TVA à 0 % sur les produits de première nécessité" et "la mise en place du référendum d’initiative citoyenne", les femmes ont débuté le défilé en empruntant le boulevard de l’Ayrolle, suivies par les hommes qui fermaient la marche.

Une minute de silence

"En plus de l’hommage aux blessés, nous voulons rappeler que les femmes aussi sont victimes de violences policières, glisse une participante. J’en ai marre de voir mon pouvoir d’achat baisser, de devoir toujours calculer. Si le gouvernement maintient son cap, nous gardons le nôtre."

Un mécontentement qui se retrouve tout au long du cortège, comme chez deux retraitées millavoises, qui dénoncent "Les coupes dans les retraites, on a dû changer nos habitudes d’alimentation par exemple". "Moi, je suis dégoûtée et remontée, poursuit une autre. Je pense aux jeunes, aux chômeurs, aux retraités, je trouve que cette pauvreté est une honte. Ça fait mal que la politique du gouvernement ne soit que pour les riches." Dans les rangs, des femmes de Rodez avaient fait le déplacement pour soutenir la marche millavoise, qui intervient quinze jours après celle des Ruthénoises.

Le cortège, après un passage dans la rue Alsace Lorraine, a rejoint le commissariat de police, où une minute silence a été observée en hommage aux victimes de violences.

Les "gilets jaunes" ont ensuite repris leur tour de ville, en musique, et sont passés devant la gare, la sous-préfecture et la place de la Capelle.

Une marche symbolique où la détermination n’affichait qu’une seule couleur : le jaune, symbole du mouvement.