Bosch à Rodez : les propos peu rassurants d’Heiko Carrie

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  • Heiko Carrie veut encore croire au diesel, mais…
    Heiko Carrie veut encore croire au diesel, mais… Photo d’archives JAT
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Centre Presse

Alors que la CGT appelle, ce mardi, à des arrêts de travail et s’apprête à déposer une plainte en référé contre la direction du groupe, les récentes déclarations du président de Bosch France Heiko Carrie sèment un peu plus le trouble.

Depuis des mois, la situation et l’avenir de l’usine Bosch de la zone de Cantaranne soulèvent nombre d’inquiétudes et de questionnements. Auprès des salariés, bien sûr, qui sont en première ligne, mais aussi des élus et de tous les acteurs économiques du département, qui savent l’importance de la Bosch.

Les récentes déclarations du président de Bosch France, Heiko Carrie, viennent de jeter un peu plus le trouble. Comment interpréter, en effet, ses paroles quand le dirigeant du géant allemand affirme que "la situation reste inquiétante" pour l’usine de Rodez, où 300 emplois restent menacés. Et peut-être plus, – "on peut aller plus loin" – en fonction de l’évolution du marché du diesel.

Que doit-on penser des propos d’Heiko Carrie quand il affirme que "si la situation du diesel se dégrade encore plus, la situation sur le site de Rodez se dégradera encore plus…"

Le site de Rodez est-il désavantagé ?

"Cela ne nous a pas surpris et cela ne fait que confirmer ce que nous disons depuis longtemps. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous n’avons pas signé le dernier accord de transition", insiste le secrétaire du syndicat CGT Bosch, Yannick Anglarès.

De plus en plus soucieux pour l’avenir du site où plusieurs centaines d’emplois ont déjà été perdus en quelques années, le syndicat CGT, on l’a compris, a décidé de contre-attaquer et de passer à l’offensive. Aujourd’hui, dans le cadre d’un mouvement national, les salariés de l’usine sont appelés à observer des arrêts de travail. Jeudi, la bataille va se poursuivre sur le terrain juridique et à la barre du tribunal de grande instance de Bobigny, où la CGT va déposer une plainte en référé contre la direction de Bosch France, au motif qu’elle ne fournit pas toutes les informations nécessaires aux instances représentatives du personnel. "On a l’impression qu’on nous cache des documents pour mieux nous tuer", martèle, sans détour, Yannick Anglarès. Le dossier sera plaidé par l’avocat Fiodor Rilov, le "pourfendeur des plans sociaux", la "bête noire des grands patrons", "l’empêcheur de licencier en rond". "Bosch explique que le site de Rodez est menacé parce que sa reconversion à l’intérieur du groupe n’est pas envisageable, précise celui que l’on a surnommé "l’avocat rouge". Est-ce la même chose pour plusieurs sites du groupe ayant la même activité que le site de Rodez ? Nous voulons faire toute la lumière sur cette interrogation car nous sommes persuadés que certains sites vont bénéficier d’investissements permettant leur reconversion."

Comprenant les interrogations des salariés aveyronnais, Heiko Carrie veut continuer à croire aux nouvelles technologies diesel. En attendant des jours meilleurs (est-ce encore possible ?), cette année 2019 s’annonce difficile pour l’unité castonétoise de Bosch avec une cinquantaine de jours de fermeture envisagés et l’instauration du chômage partiel dès le mois d’avril. Les temps sont durs pour l’industrie automobile et ses équipementiers.

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