Rignac. Conférence : les enfants doivent limiter leur temps devant les écrans

Pour ce premier rendez-vous de 2019, Rencontres Citoyennes se proposait de sensibiliser un large auditoire avec le thème "Enfants et écrans". Ce thème a touché autant de grands-parents que de parents qu’on aurait souhaité plus nombreux tant ce sujet est d’actualité et concerne les futures générations. D’où une certaine déception des responsables, même si le nombre de présents a été conforme à la fréquentation moyenne des conférences organisées par cette association.

Le docteur Annette Delbès, pédopsychiatre, ancien chef de service à l’hôpital de Rodez avait été choisie pour animer à l’espace André-Jarlan cette conférence-débat : "Les parents ne disposent pas toujours de tous les éléments de jugement pour comprendre ce monde des écrans si différent de ce qu’ils connaissaient il y a peu… les enfants de tous âges se sont rapidement appropriés ces nouvelles technologies… Les adultes les maîtrisent plus ou moins bien" a expliqué l’intervenante qui a précisé que "dans le rapport de l’académie des sciences, les technologies numériques sont replacées dans l’histoire des grandes inventions humaines comme l’ont été en leur temps l’écriture et l’imprimerie".

Apprivoiser les écrans

Explications et démonstrations à l’appui, le docteur Delbès a détaillé la durée du temps à passer devant les écrans selon les âges : "Pas d’écran avant 3 ans, pas de console avant 6 ans, pas d’internet avant 9 ans, pas de réseaux sociaux avant 12 ans". Elle a précisé "que les écrans sont potentiellement nocifs pour le cerveau des enfants exposés de manière précoce et intensive… qu’il est nécessaire d’apprivoiser les écrans tous ensemble… qu’il faut interdire un écran à un enfant avant de partir à l’école". En revanche, "il faut vivre avec, car il n’y aura pas de retour en arrière tant la puissance économique de l’informatique est considérable". Elle a conseillé d’alterner l’utilisation des téléviseurs, des consoles, des portables et autres avec des activités pratiquées en extérieur. Et d’appliquer le principe de précaution "car la dernière étude américaine n’est pas faite pour rassurer".