Decazeville. La première promotion de la Garantie jeunes bien engagée

Ils sont dix-sept garçons et filles du Bassin à bénéficier de la Garantie jeunes, un dispositif mis en place par la Mission locale de Decazeville en ce début février pour douze mois consécutifs. Le but de cette opération est de leur remettre le pied à l’étrier, d’une formation, d’un travail, d’un stage, voire d’un retour à l’école. Condition, avoir entre 16 et 25 ans, ne pas être scolarisé ni employé, mais être inscrit à Pôle emploi et avoir un niveau de ressources inférieur au RSA.

Au rythme de 35 heures par semaine, comme pour les mettre en situation de travail, la première séquence collective de trois semaines qu’ils ont effectuée a consisté dans la présentation de la charte de la Garantie jeunes, de l’élaboration d’une cohésion de groupe matérialisée par la création d’un blason (en l’occurrence un arbre aux multiples branches synonymes de projets et d’espoirs), par l’acquisition de compétences en lien avec la connaissance de soi (savoir se présenter, composer un CV, simulations d’entretiens), à suivre les animations de différents partenaires tels que les agences d’intérim, enfin à visiter des entreprises, comme STS, fin mars.

Du sur-mesure

"Notre but est de leur donner tous les outils afin qu’ils soient tous en stage, en formation, en apprentissage, ou encore en alternance dès la quatrième semaine", explique Anne Laurens, directrice de la Mission locale. Ensuite, place à un accompagnement individuel renforcé, du cousu main, avec des conseillères de la Mission locale qui prendront le relais durant les onze mois suivants.

Decazeville communauté est partenaire de ce dispositif car "ces jeunes sont une richesse pour notre territoire", affirme son président, André Martinez. Même si le taux de chômage dans le Bassin (environ 9 %, selon André Martinez) est supérieur à la moyenne départementale (6,8 %) et régionale, "il y a ici de nombreuses entreprises qui ont beaucoup de projets et qui auront besoin de ressources humaines", reprenait l’élu, rassurant ces jeunes qui ont en commun le désir de rester sur le territoire. " Les collectivités aussi jouent le jeu de l’insertion", ce que confirmait Romain Smaha, adjoint au maire de Decazeville et vice-président de la Mission locale, qui soulignait "un dispositif exceptionnel et un accompagnement poussé dans la quête de l’autonomie".

Ce dernier insistait aussi sur les deux points essentiels à acquérir pour ces jeunes, à savoir le permis et un boulot. "On est sur la Mécanic Vallée avec nombre d’emplois à pourvoir".

Ambassadeurs

Ce dispositif Garantie jeunes ne se préoccupe pas du niveau de qualification tout en garantissant à ces garçons et ces filles une allocation mensuelle de 484 €, uniquement conditionnée par leur engagement et leur assiduité dans cette démarche.

Ils disposent également d’un kit Garantie jeunes qui comprend agenda, clé USB et chargeur téléphone. "C’est du gagnant gagnant plutôt que du donnant donnant. On est exigeant avec vous mais vous êtes en capacité de nous le rendre. Et le deal c’est que la semaine prochaine vous soyez tous insérés dans une entreprise ou impliqués dans un projet de formation", lançait Anne Laurens.

Les douze mois qui viennent verront donc si une adéquation se réalise entre des jeunes qui ont envie de s’investir et des entreprises qui peinent à recruter. Pour aider à la réalisation des projets de chacun, les responsables de la Mission locale ont à leur disposition tout un panel d’aides financières (Région, département, Pôle emploi). "Nos équipes sont là pour mobiliser tous ces moyens au maximum et construire de l’individuel", déclarait Anne Laurens. "Soyez curieux, soyez opportunistes. Vous êtes les ambassadeurs du dispositif", lançait André Martinez à ces jeunes en devenir.