Decazeville : beau succès des animations de la Retirada

  • Les réfugiés espagnols ont dû surmonter mille épreuves, notamment la vie dans des camps de concentration et la séparation des familles.
    Les réfugiés espagnols ont dû surmonter mille épreuves, notamment la vie dans des camps de concentration et la séparation des familles. DR
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Centre Presse Aveyron

L’exposition sur le 80e anniversaire de la Retirada des Républicains espagnols s’est terminée samedi 9 mars, à la médiathèque.

Durant tout le mois de février, l’association Memoria andando, avec divers partenaires, a rappelé cette page douloureuse de l’Histoire qui concerne les deux côtés des Pyrénées : spectacle, diffusion de films documentaires, conférence, expo, ont ravivé les mémoires et généré beaucoup d’émotion auprès des enfants et petits-enfants de tous ces exilés.

Les chiffres

Voici quelques chiffres pour rappel : entre 4 500 000 et 500 000 réfugiés espagnols se sont retrouvés en France en 1939. À cela, il faut ajouter 20 000 à 30 000 réfugiés en Afrique du Nord, en Tunisie et surtout en Algérie. Il y a eu des retours plus ou moins forcés en Espagne, autour de 200 000 personnes. Plus de 30 000 autres sont parties vers l’Amérique latine (Mexique, Venezuela, Chili, Argentine…). Au final, environ 200 000 réfugiés sont restés en France. On les retrouva dans de très nombreux départements. Dans le Sud, le Sud-Ouest d’abord. Mais les recrutements dans les Compagnies de travailleurs étrangers (CTE) se situent aussi dans le Nord, en Bretagne, Normandie, Centre, Jura, l’Aube, l’Indre-et-Loire…. Puis, sous Vichy, les GTE (groupements de travailleurs étrangers) les envoyèrent un peu partout, en particulier sur les fortifications du mur de l’Atlantique).

"Menaces fascisantes"

Dans le Bassin, beaucoup vinrent travailler dans les mines et les usines. Certains s’illustrèrent dans la Résistance. "Nous avons fui la dictature de Franco, ce n’est pas pour subir la dictature d’Hitler", disaient-ils avec fougue.

Jean Vaz, le président de l’association Memoria andando, fait passer le message suivant : " La mémoire de cette période n’est pas simplement là pour rappeler ce passé. Les valeurs qu’elle incarne sont nécessaires aujourd’hui pour éclairer un présent où ces tragédies se répètent, hélas ! Trop souvent et où les menaces fascisantes s’expriment dangereusement dans un grand nombre de pays. Je tiens à remercier très chaleureusement tous ceux qui ont participé à ce projet et tous ceux qui par leur présence en ont assuré le succès".

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