Rodez. Le Directoire n’apporte pas de réponses précises

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  • Christian Teyssèdre, Jean-Claude Luche, Jean-Philippe Kéroslian et Jean-Philippe Abinal devant un véhicule équipé d’un moteur diesel dernière génération.
    Christian Teyssèdre, Jean-Claude Luche, Jean-Philippe Kéroslian et Jean-Philippe Abinal devant un véhicule équipé d’un moteur diesel dernière génération. Reproduction CPE
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Centre Presse

Une délégation composée d’élus aveyronnais, de la présidente d’Occitanie et de représentants du ministère était reçue, hier, à Stuttgart.

Même s’il ne fallait pas s’attendre à des miracles, l’entrevue programmée, hier après-midi, à Stuttgart, à la direction centrale du groupe Bosch, pour évoquer l’avenir de l’usine de Rodez, revêtait une importance majeure dans le contexte actuel de crise du marché du diesel. Comme prévu et annoncé, la délégation aveyronnaise était composée du maire et président de l’Agglo, Christian Teyssèdre, du maire d’Onet-le-Château, Jean-Philippe Kéroslian, des parlementaires, du conseiller départemental, Jean-Philippe Abinal, qui représentait le président Galliard, auxquels s’étaient joints notamment la présidente d’Occitanie, Carole Delga (sa réaction en page 21), le président du Ceser, Jean-Louis Chauzy, ainsi que le délégué interministériel Jean-Pierre Floris et des collaborateurs du ministère de l’Économie et des Finances. Malgré leur insistance, les représentants du personnel n’étaient pas du voyage. Ils rencontreront les élus aveyronnais, mardi matin, en mairie de Rodez. à Stuttgart, la délégation a été reçue par des membres du Directoire, dont le directeur des relations industrielles Christoph Kübel, du président de la division Powertrain Solutions, Uwe Gakstatter, en présence notamment du président de Bosch France, Heiko Carrie, et du directeur du site castonétois, Olivier Pasquesoone.

Christian Teyssèdre déçu

Comme l’on pouvait facilement l’imaginer, ce "sommet de Stuttgart" n’a pas apporté de "solution miracle." Le maire de Rodez, Christian Teyssèdre, qui a montré l’exemple en se rendant en Allemagne au volant d’un véhicule diesel, en compagnie de Jean-Philippe Kéroslian et Jean-Philippe Abinal, avouait une certaine déception : "Nous avons été très bien reçus, mais rien de plus. Nous n’avons eu aucune réponse précise aux questions. C’est décevant. Ils sont prêts à étudier toutes les pistes mais ce n’est qu’on leur demande. On leur demande de nous donner des pistes. S’agissant des batteries électriques, la piste est écartée pour l’Europe."

Jean-Philippe Kéroslian attend mieux du gouvernement

"On attendait au moins deux ou trois bonnes nouvelles. Nous avons vraiment mis la pression pour avoir des réponses précises Nous n’avons rien appris, ils font preuve de beaucoup de prudence en se réfugiant derrière la baisse des ventes du diesel", nous a déclaré le maire d’Onet-le-Château Jean-Philippe Kéroslian. "Bosch attend que le gouvernement intègre les progrès des moteurs diesel modernes. Le gouvernement réfléchit encore. ça nous plombe ! C’est une position de faiblesse. Il faut arrêter la tendance baissière du diesel. Il faut que l’État français se bouge et reconnaisse les vertus des diesels modernes."

"Pas un problème d’argent"

Jean-Louis Chauzy se montrait, lui, plus nuancé : "Ce n’est pas le Père Noël ! Quand il y aura des annonces à faire, elles seront faites, à Rodez, devant le personnel." Et de préciser : "Nous avons défendu de manière très ferme l’industrie automobile et la filière diesel. Il faut garder à Rodez les dernières technologies diesel, travailler sur la diversification et l’internalisation de pièces pour l’automobile, et s’ouvrir vers le secteur aéronautique avec Airbus. Les dirigeants de Bosch l’ont redit : ce n’est pas un problème d’argent mais de productions."

"Rodez traité comme les autres sites du groupe"

Après la rencontre, les représentants du personnel étaient conviés à un échange téléphonique, auquel seuls les représentants de Sud et de la CFE-CGC ont pris part, le syndicat majoritaire CGT n’ayant pas voulu y participer. " La direction nous a confirmé les progrès des moteurs diesel. Elle ne comprend pas la position du gouvernement français et souhaite que les moteurs diesel de dernière génération puissent bénéficier de la vignette Crit’Air 1, commente Pascal Raffanel (CFE-CGC). Christoph Kübel nous a délivré un message fort en affirmant que Rodez sera traité comme l’ensemble des autres sites. Il n’y a pas de volonté de fermer Rodez. Il nous a aussi confirmé que l’accord sera respecté avec 14 M€ de travaux de modernisation et 30 M€ pour la diversification. Il nous a, par ailleurs, promis une réponse rapide sur le projet d’internalisation de fabrication de pièces pour des barres de tensions. Même si cela ne représente que 20 emplois, ce serait un premier signe positif. "

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