Une palette de découvertes autour de la langue portugaise avec le comité de jumelage

Grands explorateurs, les Portugais ont, "partout dans le monde et souvent avant les autres", posé leur pied sur tous les continents. Disséminant, çà et là, des bouts de leur culture, de leur langue, de leur histoire. Avec les territoires et peuples qu’ils ont découverts, conquis et dominés, les Portugais ont contribué à construire la culture lusophone. Celle qui lie les locuteurs portugais. Ils seraient plus de 250 millions dans le monde aujourd’hui, et particulièrement nombreux à vivre en Sud-Aveyron. En hommage à la large palette culturelle qu’offre la lusophonie, le comité de jumelage Millau-Mealhada organise pour la cinquième année sa Quinzaine culturelle. Elle s’étirera du 3 au 16 avril.

Influences méditérannéennes

" Le cinéma sera, cette année encore, au cœur du programme ", explique la présidente du comité, Maguelone Crouzat. Six films sont ainsi programmés au cinéma de Millau (lire par ailleurs). " Le cinéma portugais n’offre pas un choix monstrueux, et se reconnaît souvent à son style lent et très poétique, précise la présidente du ciné-club de la MJC, Françoise Cabiron, qui avait carte blanche pour la programmation cinématographique. Nous sommes ravis de notre sélection, qui allie fictions et documentaires, fantaisie débridée, film musical et sujets plus graves. D’autant que tous les films sont récents, le plus vieux étant sorti en 2017. Et nous avons même une avant-première ! " Il s’agit du Chant de la forêt, de Joao Salaviza. Autre temps fort de la Quinzaine : le concert de la chanteuse Kalliroi Raouzeou. " Il est rare que nous ayons des projets musicaux d’une telle qualité, prévient Maguelone Crouzat. Dans ce nouveau projet, dont l’album vient de sortir, Kalliroi Raouzeou mêle deux univers musicaux méditérannéens : le fado portugais et le rebetiko, qui n’est autre qu’un blues grec. Avec sa voix chaude, entourée de musiciens, elle met de la poésie en musique. " Le concert aura lieu à la salle René-Rieux, en acoustique. Enfin, la conférencière Jacqueline Robin reviendra, le 9 avril, sur les influences esthétiques portugaises retrouvées sur les peintures, armures et autres apparats japonais. " Reconsidérer la mondialisation à l’aune de ces influences historiques, c’est dans l’air du temps ", glisse la passionnée d’histoire de l’art.

Et si tous les membres du comité de jumelage regrettent la disparition des cours de portugais au lycée de Millau, ils proposent d’ouvrir le club de conversation portugaise aux curieux, jeunes et moins jeunes, le temps de la Quinzaine. Tudo bem !