Bosch à Rodez : le regard très critique de la CGT sur certaines orientations

La semaine dernière, la direction du groupe Bosch a annoncé le choix du site de Rodez pour la fabrication de barres de torsion, à l’horizon avril 2020. Ce nouveau contrat doit générer un investissement de 1,40 M€ sur des machines existantes et une vingtaine d’emplois. Sud et la CFE-CGC, les deux signataires de l’accord de transition, ont accueilli avec satisfaction cette première ouverture dans le cadre de la diversification industrielle.
La CGT, le syndicat majoritaire, qui n’a pas signé l’accord, pose un regard beaucoup plus critique. « La CGT a posé la question de la rentabilité de cette nouvelle fabrication et la direction nous a clairement annoncé que le coût de production sera plus élevé que le prix de vente ! Ce projet ne serait pas viable pour le site car nous fabriquerions à perte et aucun bénéfice ne serait engendré. Pour la direction, il faudra travailler avant tout sur la compétitivité du site », écrit le syndicat, qui dénonce un « effet d’annonce en grande pompe », à quelques jours des visites de l’un des responsables de la division Powertrain Solutions et du délégué interministériel. « Nous savons bien que chaque fois que la direction brandit le drapeau compétitivité, ce sont les salariés qui paient la facture… Nous attendons un réel signe fort de la division sur des projets qui doivent garantir un avenir pérenne pour les 1 500 salariés du site. Les salariés ne sont en rien responsables de la crise actuelle sur le diesel mais nous la subissons et la finançons.  Les programmes actuels sont en chute libre de mois en mois. Il appartient à ceux qui ont créé cette situation de trouver rapidement les solutions, pour le maintien de l’emploi sur notre site. »

Et la CGT de renouveler son appel à la mobilisation départementale pour la marche de ce samedi 13 avril.