Millau. Un atelier dessin destiné aux jeunes de la Mission locale

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  • Hachin a épaulé les jeunes en leur apportant son expérience. Hachin a épaulé les jeunes en leur apportant son expérience.
    Hachin a épaulé les jeunes en leur apportant son expérience.
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CORRESPONDANT

Encadrés par le dessinateur Hachin, ils ont travaillé sur le thème "dessin et compétences".

Ils étaient neuf jeunes, mardi matin, à profiter d’un atelier "dessin et compétences". Neufs jeunes inscrits dans le programme "garantie jeune", mis en place par la Mission locale de Millau. Un programme qui aide à l’insertion professionnelle en proposant, notamment, des interventions de professionnels, de chefs d’entreprise ou, comme mardi matin, d’anciens de la "garantie jeune".

Jacrino Bousquet, plus connu sous son nom d’artiste "Hachin", est sorti du programme il y a un an. Toujours suivi par la Mission locale, il est venu proposer aux jeunes un atelier dessin. Ces derniers devaient, à partir de ce qui les passionne, en tirer une compétence et la dessiner. Une façon de leur donner confiance en eux.

Le jeune artiste de 24 ans était aussi là pour témoigner de son expérience. "La “garantie jeune” a été d’une grande aide. Sans le programme, je n’aurais jamais aussi bien réussi. De toute façon, on ne réussit jamais seul", assure-t-il. En effet, aujourd’hui ses deux grands projets que sont la BD et l’illustration, réfléchis à l’aide de la Mission locale, se concrétisent. Hachin a décroché des contrats avec des maisons d’éditions, et son travail est de plus en plus demandé.

"Tout le monde a quelque chose à apporter à quelqu’un"

Si la "garantie jeune" apporte du soutien professionnel, les jeunes y trouvent aussi une camaraderie, source de motivation. Pendant trois semaines, les inscrits au programme se retrouvent en collectif, l’occasion pour eux de faire des rencontres. "Avec les ateliers, on se rend compte qu’on a des points communs. Ça ouvre l’esprit de rencontrer des nouvelles personnes, et puis on se crée un réseau", affirme Nathanaël, qui participe au programme. Ils veulent d’ailleurs garder le contact quand ce sera terminé. "On en apprend plus sur les autres, mais aussi sur nous-même", ajoute-t-il. C’est aussi l’un des objectifs de la mission locale, accompagner les jeunes dans leurs choix d’orientation, en prenant en compte leurs goûts et leurs personnalités.

Un apprentissage différent

Pour ces jeunes sortis des circuits scolaires classiques, la "garantie jeune" propose une nouvelle façon d’apprendre. "C’est ce que j’ai beaucoup aimé, raconte Hachin, les méthodes d’instruction sont différentes, plus ludiques mais aussi plus concrètes. En particulier le travail sur les compétences." Mais qu’on ne s’y trompe pas, le programme demande un investissement très important. Un investissement souvent récompensé. Nathanaël, lui, a trouvé sa compétence principale, "c’est la danse, dit-il, la danse urbaine".

La "garantie jeune" est un programme mis en place par la Mission locale. Financé par l’État et les collectivités territoriales, il est à destination des jeunes entre 16 et 25 ans qui ne sont ni scolarisés, ni en cours de formation, et qui ne touchent pas plus que le RSA. Ils s’y inscrivent de leur propre volonté, et peuvent ainsi bénéficier d’un suivi hebdomadaire ainsi que d’une enveloppe mensuelle de 492 euros. Mais les places sont limitées. Les jeunes doivent témoigner de leur motivation, ils ont un devoir d’assiduité et doivent justifier d’une recherche active de stage ou d’emploi. Un programme pas accessible à tout le monde, donc.

Un programme

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