Villefranche-de-Rouergue. Coup de cœur pour une ville au bord du burn-out

  • Véronique Odrian sur le pont des Consulsqui franchit la rivière Aveyron qu’elle aime particulièrement.
    Véronique Odrian sur le pont des Consulsqui franchit la rivière Aveyron qu’elle aime particulièrement.
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GDM

Une Lorraine a eu un coup de foudre pour la Bastide où elle souhaite s’installer. Et elle voudrait y créer un partenariat touristique avec sa région d’origine, la Moselle transfrontalière et l’Allemagne

Le bâti, la nature, la richesse culturelle (alors qu’elle pensait atterrir loin de tout) mais surtout l’Aveyron qui baigne la ville, c’est extra", s’exclame Véronique Odrian, complètement sous le charme. À tel point qu’elle recherche une maison dans la ville ou aux abords, "à la fois proche de la rivière et nichée dans la nature qui, ici, dicte sa loi". Une vraie déclaration d’amour pour la Bastide, même si la quarantenaire a aussi perçu rapidement ses failles.

"Motivée car Villefranche m’a parlé"

Venue se reposer chez des amis dans le Tarn-et-Garonne (à Castanet, tout à côté) des affres d’une vie hyperactive et ultra-connectée dans une région transfrontalière de onze millions d’habitants où tout va trop vite, Véronique Odrian a d’emblée été séduite par la ville. Mais comme elle, qui a souhaité s’éloigner de son emploi dans la fonction publique territoriale car victime d’un burn-out, la ville présente des similitudes avec son état de fatigue. Néanmoins, c’est ici qu’elle s’est régénérée, qu’elle s’est reconnectée avec la vraie vie.

Le slogan de la marque "Aveyron vivre vrai" lui va d’ailleurs droit au cœur. "Il y aurait besoin de plus d’émulation en centre-ville, de créer des lieux pour le petit commerce, l’artisanat, les créateurs". Elle a même envisagé d’ouvrir un bureau, une petite entreprise, en cœur de ville, mais certains l’en ont dissuadée, objectant qu’elle mettrait vite la clé sous la porte. Pourtant, elle reste "motivée car l’âme de Villefranche m’a parlé".

"Énorme potentiel"

Ancienne spécialiste en communication dans les médias, concernée par l’intérêt général et la chose publique, elle aimerait faire quelque chose pour une ville dont elle a aussi saisi "l’énorme potentiel avec sa configuration extraordinaire et sa convivialité".

Après avoir tenté d’approcher par courrier le maire, Serge Roques, l’avoir rencontré fortuitement et lui avoir demandé un rendez-vous qu’elle attend toujours,

Véronique Odrian, en écho aux propos que ce dernier a tenus sur le tourisme dans nos colonnes le 7 août dernier, a décidé d’avancer et de proposer. "Je n’ai pas le droit de ne pas essayer", confie cette battante qui a raison de faire fi des opinions et des blocages locaux.

Créatrice il y a dix ans d’un concept touristique et d’une association qui porte le nom de Moselle sans frontières qu’elle avait été contrainte de mettre en sommeil, elle souhaite lui redonner vie et en faire profiter Villefranche-de-Rouergue. Alors, quand Serge Roques fait part des défis touristiques de la ville, déclare que "les visiteurs se fichent des frontières administratives" et s’adresse aux vacanciers belges, anglais, hollandais et espagnols, Véronique Odrian, elle, pense qu’il y a la place pour les Lorrains, les Allemands et les Luxembourgeois qui seraient heureux de découvrir le patrimoine historique et culturel de la ville.

Elle envisagerait même de monter un salon du tourisme, sous la Halle ou place Notre-Dame, avec sa grande région transfrontalière d’origine, mettre en place des échanges entre l’ouest Aveyron et la Moselle, et pourquoi pas proposer un jumelage avec une ville allemande.

Cours d’allemand

Quasiment bilingue puisqu’Allemande par son père, Véronique Odrian donnera d’ailleurs des cours d’allemand à la rentrée à l’Université des savoirs partagés (USP) aux adultes qui seront inscrits pour s’initier à la langue de Goethe.

En attendant, elle lance un appel à tous les élus, responsables associatifs et touristiques, acteurs de la vie locale à Villefranche-de-Rouergue, afin de servir au mieux une ville qui l’a transformée et grâce à laquelle elle prend un virage plus authentique.

Ce n’est pas sans appréhension qu’elle sollicite les Villefranchois car, venue d’ailleurs, Véronique Odiran éprouve un peu "le complexe de l’imposteur chaussé de gros sabots lorrains".

Mais il serait dommage que la Bastide se prive de la force vive, du regard neuf, de l’énergie, de l’enthousiasme, du désir d’agir, de l’envie d’apporter sa pierre à l’édifice qui émane de cette belle personne.

Contactez Véronique Odrian sur veronique.odrian@gmail.com ou en téléphonant au 06 58 94 87 60.

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